Solidarité durant le mois de ramadhan : Nass El-Kheir offre près de 300 repas par jour

Depuis le début du mois de ramadhan, l’association caritative Nass El-Kheir distribue près de 300 repas par jour aux citoyens et familles nécessiteux pour le ftour. Orchestré par le chef cuisinier Hmimed Raissi, une armada de bénévoles œuvre quotidiennement à offrir des repas chauds à ceux qui ne mangent pas à leur faim,
Membre permanent du haut conseil Nass El Kheir depuis 2015, Hmimed Raissi, chef cuisinier, œuvre à des actions de solidarité dans son propre laboratoire situé à Oued Romane, et ce depuis plus de 14 ans. « Le mois de ramadhan est une période pour multiplier les bonnes actions, notamment aider les plus démunis », a-t-il indiqué. Il a souligné que cette opération humanitaire, dont l’équipe s’active au quotidien pour le bien d’autrui, est une tâche difficile et un défi à accomplir au quotidien.
Natif de Bab El-Oued, M. Raissi a confié au Jeune Indépendant avoir grandi dans une famille généreuse, précisant que « ces gestes de bienfaiteur m’ont été inculqués par mes parents. A l’époque, mon père était marchand de légumes et je le voyais aider pendant le mois sacré les familles nécessiteuses, et c’est resté ainsi ».
Entouré d’une bonne équipe, le chef s’active depuis le premier jour du mois de ramadhan, dans une ambiance familiale. La journée commence dès 9 h et se poursuit jusqu’à la distribution des repas, moment de la rupture du jeûne.
Dans une grande cuisine, bien équipée avec des ustensiles adéquats, le chef et son fidèle second entament ce rendez-vous au service des autres avec passion. Dans le laboratoire, la solidarité des bénévoles est remarquable, chacun a sa tâche et tous travaillent avec harmonie.
Le chef Hmimed, lui, est à ses fourneaux de bonne heure. La toque ajustée, le tablier bien noué, il concocte le repas du jour. Au menu, une chorba frik (soupe rouge au blé concassé) et un tadjine zitoune avec viande d’agneau rôtie.
Il a tenu à préciser que « pour le plat principal, la chorba, je la fait mijoter avec 3 kilos de viande d’agneau et sans aucune goutte d’huile. Pour lui donner un meilleur goût, je rajoute un peu de gras de rognons rouges ».
Concernant les recettes du jour, le chef a expliqué que « chaque jour est un défi, c’est comme à la maison ! Je dois gérer le porte-monnaie, tout en offrant un repas spécial à nos dégustateurs », et pour joindre l’utile à l’agréable, le traiteur choisit de faire le marché lui-même, pour faire des économies et surtout pour éviter le gaspillage.
A propos des dons des citoyens algériens, le chef Raissi a indiqué qu’« il y a moins de dons et de sponsors, contrairement à l’année dernière ». « L’année précédente, je distribuais douze mille repas par jour. On avait des camions de distribution à Ben Aknoun et la place des Martyrs. Je touchais ainsi plus de familles démunies », a-t-il regretté.
De ce fait, les dons pour ce mois de ramadhan permettent au traiteur de préparer près de trois cent repas par jour. « Souvent, je rajoute de ma poche ce qui peut manquer afin de compléter les repas, et j’en suis fier », a-t-il confié. « Tout au long du mois sacré, on a distribué nos kits de repas dans les points de distribution au niveau de l’ITFC de Ben Aknoun », a-t-il indiqué.
Pour cette mission sociale, M. Raissi organise le kit comme suit : trois dattes, trois boules de pain, de l’eau, la chorba, un deuxième plat, selon le menu du jour. Il a précisé que « si la recette est généreuse, on rajoute des fruits ».
Selon le traiteur, cette opération de solidarité « est une responsabilité qui doit être respectée parce que j’ai pour mission, d’une part, de nourrir les personnes dans le besoin, et d’autre part, de développer un autre aspect qui est l’éducation culinaire des jeunes, et ce dans l’objectif de freiner le gaspillage », a-t-il conclu.
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