SNC Lavalin indésirable en Algérie – Le Jeune Indépendant
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Nationale

SNC Lavalin indésirable en Algérie

SNC Lavalin indésirable en Algérie

Si SNC-Lavalin est reconnue coupable par la justice algérienne d’octroi de pots-de-vin des contrats d’envergure obtenus grâce à la corruption, elle ne sera plus désirée en Algérie. L’enquête criminelle lancée par les services de sécurité concernait « le recours généralisé aux contrats de gré à gré sans appel d’offres ». La firme soumet une offre gonflée, puis elle rétribue les initiés de Sonatrach.

Installée depuis le début des années 1980, SNC Lavalin a obtenu de très gros marchés. Mais pour l’instant, elle est exclue des appels d’offres. Au cours des deux dernières années, la Commission nationale des marchés publics a annulé plusieurs contrats attribués provisoirement à SNC-Lavalin.

En 2010, cette dernière a perdu un contrat de 508 millions de dollars pour l’aménagement de la nouvelle ville de Hassi Messaoud, plaque tournante de l’industrie pétrolière en Algérie. Le coût total de cette future cité du pétrole, qui accueillera 80 000 habitants en plein désert, est estimé à 6 milliards de dollars. La firme canadienne a obtenu coup sur coup des projets de construction de centrales thermiques à Hadjret en Nouss (1 200 MW) et à Skikda (825 MW), des projets hydrauliques tels que le dessalement de la station Fouka (120 000 m³/jour), réalisation du barrage Taksebt -Koudiat Acerdoune pour l’alimentation en eau potable (605 000 m³ / jour) des infrastructures et bâtiments à l’instar de Makam Echahid, l’hôtel El Mithak, le musée de l’Armée, le palais de la Culture, le hangar de maintenance et les bâtiments d’entretien d’Air Algérie, l’autoroute Est-Ouest et diverses réalisations ferroviaires.

Et la liste est longue. En mai dernier, les services de sécurité avaient procédé à une perquisition dans les bureaux de SNC-Lavalin à Alger. L’enquête s’est subitement arrêtée. La firme canadienne avait menacé de rendre publique une liste comprenant tous les intermédiaires algériens ayant obtenu des pots-de-vin.

Les autorités soupçonnent la firme d’avoir versé des pots-de-vin pour décrocher, en 2006, le contrat de construction de la centrale électrique de Hadjret En Nouss, d’une valeur de plus de 800 millions de dinars. Les paiements illicites auraient transité par Riadh Benaïssa et l’intermédiaire algérien Farid Bedjaoui. Au printemps dernier, la Sonelgaz a mis SNC sur sa liste noire en attendant la fin de l’enquête policière.

La justice algérienne soupçonne plusieurs entreprises internationales- les Espagnols de Repsol, les Norvégiens de Statoil, les Italiens de Saipem et les Irlandais de Petroceltic –, d’être impliquées dans des scandales de corruption et d’avoir versé des pots-de-vin à Sonatrach. L’ex-ministre de la Justice, Mohamed Charfi, a même évoqué un « réseau international de corruption ». Son traitement à doses homéopathiques laisse perplexe nombre d’analystes. Désormais, il existe plus de dix groupes étrangers sous le coup d’une enquête pour avoir versé des pots-de-vin. Depuis quelques mois, les révélations sur ces affaires de corruption se multiplient.

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