Smartphones : Arrêt définitif du montage en Algérie
Le montage local de la téléphonie mobile a été soumis au droit ordinaire et ne bénéficiera plus du dispositif d’importation des collections SKD/CKD, tel que stipulé par le Projet de loi de finances pour 2020, a indiqué ce samedi le ministère de l’Industrie et des Mines.
“Il n’est pas question de geler cette activité. C’est juste que le Projet de loi de finances pour 2020 exclut le montage de téléphonie mobile du dispositif d’importation des collections SKD/CKD, offrant des avantages aux investisseurs dans le montage, notamment de l’automobile, de l’électroménager et l’électronique”, a expliqué une source responsable au ministère de l’Industrie et des Mines.
“Il faut savoir que cette activité (montage local de Smartphones) n’encourage pas l’intégration nationale alors que la facture d’importation de ses composants est très importante”, a précisé la même source, ajoutant que “même les pays développés ne font plus de montage, ou très peu, de téléphonie mobile sur leur sol”.
L’opérateur souhaitant produire des Smartphones en Algérie “paiera donc les taxes d’importation des composants sans bénéficier d’avantages comme c’est le cas des montages industriels précités (automobile, électronique et électroménager)”, a-t-on ajouté.
Selon la même source, la décision des pouvoirs publics de placer le montage de la téléphonie mobile dans le droit commun et l’exclure du dispositif SKD/CKD est le fruit de “deux années d’observation de l’activité en question et le constat qu’il s’agit, dans la majorité des cas, d’importation de produits finis déguisés”.
Après une évaluation globale du montage de Smartphones par des experts du ministère des Industries, la conclusion est que l’activité n’a pas apporté la plus-value attendue à l’économie nationale qui, au contraire, a subi une hémorragie de devises en millions de dinars pour l’importation des kits SKD.
Selon la même source, la décision de fermeture des unités de montage entrera en vigueur dès le premier janvier et les smartphones, pour les besoins du marché national, seront désormais importés en l’état avec 30% des droits de douane et une taxe complémentaire provisoire de 60%.
L’échec de l’activité de montage des Smartphones, comme celle des véhicules d’ailleurs, est l’un des aspects de la faillite des choix économiques irresponsables et improvisées des gouvernements Sellal et Ouyahia.