Situation des prisonniers sahraouis : Le Codesa dénonce les mauvais traitements
Le bureau exécutif du Collectif des défenseurs sahraouis des droits humains au Sahara occidental (Codesa) a condamné les mauvais traitements physiques et psychologiques infligés par le Makhzen aux prisonniers politiques sahraouis dans les geôles marocaines, appelant l’ONU et toutes les organisations internationales de défense des droits de l’Homme à faire pression sur Rabat pour les libérer.
Dans un nouveau rapport, le collectif sahraoui a décrit les conditions de détention des prisonniers politiques sahraouis qui subissent torture et mauvais traitements physiques et psychologiques, les poussant à engager des grèves de la faim illimitées.
Le rapport cite plusieurs cas de prisonniers politiques privés de leurs droits, notamment ceux du groupe Gdeim Izik, dont les familles continuent de se plaindre des tortures physiques et psychologiques subies par leurs enfants et maris, et des pratiques racistes et dégradantes de la dignité humaine dans les prisons marocaines.
La force d’occupation marocaine a également opté pour une politique de transfert forcé des prisonniers sahraouis vers plusieurs prisons loin de leurs familles, pour empêcher les visites.
Dans ce contexte, l’organisation sahraouie des droits humains a appelé les Nations unies pour qu’elles fassent pression sur le Maroc afin qu’il mette en œuvre l’Avis n 67/2019, adopté par le Groupe de travail sur la détention arbitraire lors de sa 86e session le 18 novembre 2019, qui demande la libération des étudiants prisonniers politiques sahraouis et leur indemnisation.
Elle a aussi exhorté toutes les organisations internationales de défense des droits de l’Homme, parlementaires, syndicales et religieuses à faire pression sur la force d’occupation marocaine pour qu’elle rende la liberté à tous les prisonniers politiques sahraouis et qu’elle révèle le sort des autres Sahraouis enlevés.
L’ONGONG Une organisation non gouvernementale (ONG) est une association à but non lucratif, d'intérêt public, qui ne relève ni de l'État, ni d'institutions internationales a affirmé que « la place naturelle de tous ces prisonniers politiques sahraouis est à l’extérieur des murs sombres des prisons marocaines, parce que leur arrestation et leurs procès politiques étaient liés à leurs vues et positions sur la question du Sahara occidental », se déclarant solidaire avec tous les prisonniers politiques sahraouis qui se trouvent dans différentes prisons marocaines, à des centaines de kilomètres de leurs résidences.
Le collectif a, en outre, condamné la torture et la punition continues par la force d’occupation marocaine des prisonniers politiques sahraouis en isolement cellulaire, et leur transfert et déportation forcée vers d’autres prisons qui aggravent la tragédie et la souffrance de leurs familles dans les villes occupées du Sahara occidental.
Le Codesa a ainsi renouvelé son appel au Comité international de la Croix-Rouge à prendre ses responsabilités quant à ce que subissent les prisonniers politiques sahraouis.
Il demande à ce que le Maroc soit tenu pleinement responsable devant l’ONU, des souffrances du peuple sahraoui à cause des crimes de guerre et crimes contre l’humanité « qui vont jusqu’aux limites du génocide par la force d’occupation marocaine qui rejette toujours le processus d’un référendum libre, juste et impartial garantissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, conformément à la Charte de l’ONU ».
Le collectif a assuré, enfin, se concentrer principalement sur la mise en place d’un mécanisme onusien de surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental.