Sintrom 4mg introuvable depuis plus de 4 mois
Médicament indispensable pour les personnes atteintes de maladies cardiovasculaires, l’anticoagulant Sintrom 4mg est toujours indisponible dans les officines.
La pénurie de ce médicament vital perdure depuis plus de quatre mois, malgré les affirmations rassurantes des laboratoires Novartis, fabricants et fournisseurs de ce médicament à l’Algérie, qui avaient annoncé dans un communiqué datant du 30 juin dernier que « le produit Sintrom 4 mg a été libéré à la vente depuis le 24 mai 2015 ».
Ces affirmations ont été confortées par le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, en juillet dernier, en annonçant à son tour la disponibilité de 75 000 boîtes de Sintrom. Dans une déclaration en marge d’une séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales, M. Boudiaf avait même réfuté l’existence d’une pénurie du médicament « Sintrom » destiné aux patients atteints de maladies cardio-vasculaires, affirmant la disponibilité de 75 000 boîtes sur le marché national, y compris au niveau de la Pharmacie centrale des hôpitaux.
Le ministre avait même infirmé les informations rapportées par la presse faisant état d’une pénurie de certains médicaments dont Sintrom. « Même s’il y a des retards dans la réception des médicaments dus au dysfonctionnement dans la gestion, les ruptures entraînées par ces retards durent généralement une semaine mais pas des mois », avait-il soutenu. Mais la rupture est bel et bien là. Une tournée chez les pharmacies de la capitale le confirme.
« Le Sintrom n’est pas disponible depuis plus d’un mois », regrette un pharmacien de la cité Brossette, un quartier au cœur d’Hussein Dey. Il a prévenu que la rupture prolongés de ce traitement risque d’entraîner des complications graves, voire mortelles chez les malades, en citant entre autres l’apparition d’un caillot sanguin.
Pour ce pharmacien, « les malades devraient réagir pour changer les choses en organisant des manifestations contre ces pénuries récurrentes des médicaments ». « Ils devraient saisir, eux ou leurs familles, les associations de malades chroniques pour organiser des sit-in devant le ministère de la Santé afin de mettre fin à ce calvaire », a-t-il suggéré.