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Nationale

Tension à El-Hadjar à cause des « faux diplômes »

Tension à El-Hadjar à cause des « faux diplômes »

Le dossier de titularisation d’environ 2 000 travailleurs du complexe sidérurgique d’El-Hadjar risque de connaître encore des retards à cause de faux diplômes relevés dans les dossiers de plusieurs candidats à la titularisation.

La direction générale de l’entreprise sidérurgique d’El-Hadjar a relevé des cas de fraude dans les dossiers de plusieurs sidérurgistes contractuels. Elle avait, par conséquent, sommé les intéressés à faire valider leurs diplômes auprès des universités et des centres d’apprentissage ayant délivré lesdits diplômes.

Depuis le début du mois en cours, l’administration de Sider El-Hadjar a traité plus de 1 600 dossiers de contractuels CTA et CDI afin de procéder à leur confirmation dans les postes occupés. Cette opération tant attendue, placée sous la houlette de Djamila Labiod, présidente du conseil d’administration de Sider El-Hadjar, a été accueillie dans la joie par les centaines de travailleurs concernés.

Ces travailleurs sont devenus de vrais sidérurgistes au fil du temps et aucun n’a commis de fautes professionnelles dans les missions qui lui avaient été attribuées. Mais, malheureusement, une affaire de faux diplômes et attestations a été relevée. A l’heure actuelle, les concernés par cette affaire ont reçu chacun une lettre de fin de contrat s’ils ne ramènent pas leur diplôme ou leur attestation dûment signé et légalisé par les instances qui l’ont délivré.

Selon des sidérurgistes contractuels concernés par la titularisation rencontrés par le Jeune Indépendant, «l’administration de Sider El-Hadjar nous a promis que si l’on signait la correspondance de fin d’emploi, il n’y aurait pas de poursuite judiciaire contre nous. Dans le cas contraire, la justice sera saisie pour constitution de faux dossier. Pour l’instant, chacun de nous doit se déplacer vers les universités et les centres professionnels en vue de légaliser son diplôme, si le diplôme est vrai bien sûr», se sont-ils plaints.

Le secrétaire général du syndicat d’entreprise, Azzedine Messaoud, peu enclin à cette affaire de faux diplômes, a déclaré jeudi dernier à la presse : «L’étude du dossier des CTA/CDD remonte à plus de quatre mois. Il s’agit d’ouvriers recrutés pour renforcer les capacités de l’usine sidérurgique. Des travailleurs qui ont exercé depuis des années et connaissent tous les rouages de l’entreprise, et aujourd’hui, on nous sort l’affaire des faux diplômes.» Il a accusé les dirigeants du complexe sidérurgique d’avoir une «attitude négative» et de «ne pas écouter le partenaire social». Il a promis que son syndicat allait monter en force pour être une «force revendicative».

Le syndicaliste a sollicité des dirigeants du groupe de Sider la révision de la convention collective datant de 2014 ainsi que celle «des conditions lamentables des travailleurs activant dans certaines zones de pénibilité». Il s’est interrogé :«Comment expliquer qu’une personne qui passe son temps dans un bureau douillet soit payé deux fois plus qu’un travailleur exposé à tous les risques ?» Pour la première fois, depuis de longues années, un son contraire à la gestion des responsables du complexe sidérurgique sort de la bouche d’un syndicaliste.

Mais laissera-t-on Azzedine Messaoud continuer de défendre au moins la pénibilité du sidérurgiste du complexe sidérurgique d’El-Hadjar, surtout que celui-ci ne souffre plus d’une situation financière catastrophique.

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