Sider El-Hadjar : A quand la mise en exploitation de Gara Djebilet ?
33.000 tonnes de coke en provenance de la Pologne ont été réceptionnées au cours de la semaine écoulée par Sider El-Hadjar.
Encore une exportation pour alimenter le haut fourneau n°2 et empêcher, ainsi, toute réduction de production devant l’important plan des charges dont dispose actuellement Sider El-Hadjar. Outre l’importation du coke, le complexe sidérurgique d’El-Hadjar importe aussi la matière première pour produire de l’acier, à savoir le minerai de fer.
Cette importation a été décidée par l’ex ministre de l’Industrie, Ferhat Ait Ali, suite à la fermeture des mines de l’Ouenza et Boukhadra pour rénovation des sites. Durant le règne de feu Houari Boumediene, et même sous Chadli Bendjedid, le complexe sidérurgique d’El-Hadjar disposait localement de toutes les matières entrant dans la production de la fonte ferreuse. Aujourd’hui, l’essentiel dans la production de l’acier est importé.
Avant ArcelorMittal, l’Algérie n’importait pas du coke et du minerai de fer. Le passage de cette multinationale à la tête du complexe sidérurgique d’El-Hadjar a changé l’avenir sidérurgique de l’Algérie.
Cependant, l’espoir reste entier grâce aux richesses naturelles du pays. Bientôt, l’Algérie n’importera plus de minerai de fer. L’exploitation du méga gisement de fer de Gara Djebilet va démarrer, et plusieurs grands operateurs de la sidérurgie algérienne, à l’instar d’AQS (Algéria Qatari Steel) basé à Jijel ou Tosyali Algérie à Oran, n’attendent plus que des livraisons de la matière première pour augmenter leur production à moindre frais.
Des études ont confirmé le potentiel important du gisement du Gara Djebilet qui renferme un minerai avec une teneur appréciable en fer de 63%. Le gisement de Gara Djebilet s’élève à plus de 2,5 milliards de tonnes de fer.
Il faut signaler que dés la mise en valorisation de Gara Djebilet, une immense mine à ciel ouvert située à Tindouf, des rumeurs orchestrées par des partenaires étrangers ont fusé concernant la teneur de sa composition en minerai en phosphore et en arsenic, rendant son exploitation pas très rentable.
Aujourd’hui tout rentre dans l’ordre, et les experts tablent déjà sur une production de 10 à 12 millions de tonnes d’acier en 2025. Plusieurs observateurs du secteur siderurgique en Algérie pensent que dés l’ouverture de l’exploitation de la mine de Gara Djebilet : » L’Algérie n’importera plus de l’acier, mais elle va exporter jusqu’à devenir un exportateur attitrée ».
Déjà, de nos jours, l’Algérie exporte de l’acier, mais en faible quantité, vers les USA, le Canada, l’Inde, la France, l’Italie et un tas d’autres pays. Et en parallèle de ces exportations de l’acier, l’Algérie respirerait en exportant le minerai de fer de Gara Djebilet au lieu d’en importer .