5 juillet 2005: Si Boufarik m’était contée

L’Algérie célèbre en ce mois de juillet le 60e anniversaire de l’indépendance. Une libération venue après de longues années de confrontation qui ne peuvent être effacées de la mémoire de tout un chacun et que l’histoire n’oubliera jamais.
En effet, c’est à partir d’une forte détermination qu’il a été décidé de faire face à l’ennemi et d’arracher cette liberté. Une date est vite choisie par les dirigeants de l’ALN pour le déclenchement d’une terrible guerre qui a duré sept années.
C’était le 1er novembre 1954. Cette dernière est restée top secret jusqu’à la veille du jour J. Dans la Mitidja, l’un des plus importants bastions du déclenchement de la guerre de libération, et au début du mois d’octobre 1954, l’ordre a été donné afin que plusieurs opérations de sabotage puissent être menées à Boufarik et sa périphérie. La tâche de ces opérations s’annonçait très rude. Des hommes valeureux prirent en charge le courant de la résistance à Boufarik, juste avant le déclenchement de la guerre.
Cet acte fut donné à Ammar Ouamrane, qui s’est déplacé avec un groupe de djounoud de la Kabylie vers la ville de Boufarik afin de coordonner avec les responsables locaux le plan et la planification de ces actes de sabotage. Il y avait 17 opérations planifiées par R. Bitat, Souidani B. A. Bouchaib, B. Kanoun et d’autres encore, tous responsables et chefs de zones responsables de la wilaya IV. Les cibles visées étaient la caserne de Bouamrous et la coopérative des agrumes à Boufarik, l’usine Cellumaf de Baba-Ali ainsi que plusieurs ponts d’oued à détruire, dont celui de Oued Lakhel à Boufarik, un oued à Benchabane, un autre à Hammam Melouane, un à Tessala El-Merdja.
Selon plusieurs témoignages, sur les 17 opérations, seules 13 furent exécutées, et ce par manque d’organisation et de coordination entre les responsables. Il y a eu cet acte de sabotage perpétré par les moudjahidine de la zone de Boufarik ainsi qu’un autre acte héroïque, toujours dans la ville de Boufarik.
Il s’agit de bicyclettes piégées laissées l’une à l’angle d’un grand boulevard adjacent à un pub, plein en ce jour par des Français, et l’autre à 50 m de la première, avec une durée de 10 minutes entre les deux déflagrations. Les auteurs étaient Khali Hannachi, décédé en 1980 suite à un accident, et Nourredine Slamani, toujours en vie. Il convient de noter que, durant ces deux explosions, plus de 80 Français ont trouvé la mort.
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