Près de 200 attaques sahraouies contre l’armée marocaine
Une dizaine de secteurs militaires des forces d’occupation marocaine ont été ciblés par des unités de l’armée de libération sahraouie. Ces secteurs qui abritaient plusieurs bases et cantonnements des FAR tout au long du mur des sables ont subi d’intenses bombardements et des tirs d’artillerie. Selon des sources sahraouies, en un mois, on a enregistré 185 attaques ou tirs.
Ces opérations ont permis aux unités sahraouies de se trouver dans de bonnes positions de combat, prêtes à poursuivre et intensifier le pilonnage des concentrations des troupes royales marocaines. Intervenant lors d’une conférence de presse, tenue ce lundi, le Secrétaire général du ministère de la Sécurité et de la Documentation, Sidi Ould Oukal, a présenté un exposé sur le bilan d’un mois d’action armée menée par l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) contre les retranchements de l’Armée marocaine, lui causant des pertes considérables.
L’Armée sahraouie se trouve également « en bonne position de combat et est prête à poursuivre le bombardement des concentrations de l’Armée de l’occupation marocaine, affirme le même responsable. Selon ce bilan détaillé, il est fait état de 35 tirs d’artillerie contre le secteur de Mehbes, de 32 autres sur des sites des FAR à Forsiya, tandis que 37 ont ciblé le secteur de Houza et neuf autres ont ciblé le secteur de Smara.
L’armée sahraouie a également bombardé 37 positions des soldats de l’occupant à Amkala, 11 à Oum Drika, 17 à Bakari, 18 à Ousserd, 9 à Techla et 1 bombardement à Bir Gandouz.
Lors de la conférence, le responsable sahraoui a présenté un aperçu à travers une illustration imagée des ceintures de défense érigées par les forces marocaines dans les sites de retranchement. Le bilan d’un mois de guerre de libération suite à la violation du cessez-le-feu « a démontré que l’armée sahraouie est en constante attaque, alors que les forces marocaines sont en état de défense derrière les ceintures érigées, au moment où le régime marocain fait le blackout sur l’ampleur des pertes enregistrées au quotidien ».
Il a également rappelé que la partie sahraouie avait repris les hostilités après que le Polisario s’est désengagé du cessez-le-feu violé le 13 novembre dernier par l’occupant marocain. Sur le plan diplomatique, la représentation du Front polisario auprès des Nations-Unies a appelé l’ONU à appliquer ses propres résolutions concernant la décolonisation du Sahara occidental. Elle a déploré les obstacles dressés devant les efforts internationaux visant à parvenir à une solution pacifique et durable au conflit dans la dernière colonie de l’Afrique.
« Le peuple sahraoui qui a repris sa lutte légitime de légitime défense contre l’occupation marocaine de certaines parties de son territoire compte toujours sur l’ONU pour appliquer ses propres résolutions concernant la décolonisation du Sahara occidental », souligne la représentation du Front Polisario dans un communiqué rendu public à l’occasion de la commémoration du 60e anniversaire de la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée générale des Nations Unies portant sur la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux.
En outre, regrette encore le Front Polisario dans son communiqué, « tous les efforts déployés par les Nations unies et l’Organisation de l’unité africaine (OUA, actuellement l’Union africaine) en vue de parvenir à une solution pacifique et durable à la décolonisation attendue du Sahara occidental se sont heurtés à l’obstructionnisme et au rejet du Maroc », qui continue de dresser les obstacles dans ce sens, à travers notamment son agression militaire lancée le 13 novembre 2020 dernier contre des Sahraouis pacifiques dans la zone tampon d’El-Guerguerat, qui a conduit à la rupture du cessez-le-feu en place depuis 1991 et la reprise de l’affrontement militaire.
Face à ce blocage persistant, l’ONU, poursuit la même source, « doit donc assumer sa responsabilité sacrée envers le peuple sahraoui et créer les conditions nécessaires pour permettre à notre peuple d’exercer librement et démocratiquement son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance, conduisant ainsi à la décolonisation de la dernière colonie en Afrique ».
Plus de cinq décennies se sont écoulées depuis que l’Assemblée générale a adopté sa résolution 1956 (XVIII) du 11 décembre 1963, par laquelle l’Assemblée générale a approuvé le rapport du Comité spécial de la décolonisation contenant la liste des territoires à décoloniser, y compris le Sahara occidental.