Selon Oxford Business Group : Le climat des affaires en Algérie est rassurant

Une enquête menée par le cabinet de recherche économique Oxford Business Group(OBG) montre que plus de la moitié des chefs d’entreprises algériens estiment que l’évolution du climat des affaires en Algérie sera positive au cours des douze prochains mois, alors plus des deux tiers de ces opérateurs prévoient un investissement important durant la même période.
Réalisée pour la première fois en Algérie par OBG, en partenariat avec la Chambre algérienne de commerce et d’indusrie (Caci) et le Forum des chefs d’entreprises (FCE), l’enquête a été menée entre mai et octobre 2017 auprès d’une centaine de dirigeants et chefs d’entreprises publiques (30%) et privées (70%), de différentes tailles, internationales (55%), locales (38%), régionales (7%).
Cette enquête, dont l’intégralité sera publiée en décembre prochain, a été conçue pour calculer l’indice de confiance des dirigeants d’entreprises quant à la situation économique et les perspectives de développement au cours de la prochaine année.
« Les résultats de cette enquête démontrent que, dans une large proportion, les dirigeants d’entreprises évaluent de manière positive l’état de l’économie algérienne », note le rapport présenté par Alexis Reynaud, responsable éditorial chez OBG.
A cet effet, la majorité (55%) des chefs d’entreprises interrogés estiment que l’évolution du climat des affaires en Algérie sera « positive » au cours des douze prochains mois, alors que 6% d’entre eux estiment qu’elle sera « très positive ».
Mieux encore, plus des deux tiers (70%) des chefs d’entreprises ont indiqué qu’ils étaient « susceptibles » ou « très susceptibles » d’effectuer un investissement « important » l’année prochaine.
Ces résultats « démontrent un indice de confiance élevé et, espérons-le, un pari vers une plus importante diversification de l’économie », estime le rapport. S’agissant du degré de compétitivité de l’environnement fiscal national à l’échelle mondiale, 41% des chefs d’entreprises estiment qu’il est « compétitif » et 34% « peu compétitif »
Par ailleurs, près de 50% des chefs d’entreprises interrogés estiment « insuffisant » le niveau de transparence dans la conduite des affaires en Algérie, plus de 10% le jugent « très insuffisant », tandis que près de 20% le voient « élevé ».
Concernant l’accès au financement, 35% des interrogés le qualifient de « difficile », 24% de « très difficile » et 23% de « facile ».
En outre, plus d’un quart (27%) des entreprises interrogées affirment que plus de 60% de leur chiffre d’affaires provient de la commande publique.
Le rapport note également que « le secteur privé a définitivement pris racine en Algérie au cours des deux dernières décennies, bien qu’il soit encore confronté à certaines contraintes, dont les restrictions sur les importations qui ont clairement affecté sa performance ».
A propos de l’impact des facteurs extérieurs sur l’économie nationale, la grande majorité (66%) des chefs d’entreprises sondés estiment que la hausse du prix du pétrole est susceptible d’avoir plus d’impact à court ou moyen terme, suivie du « protectionnisme » (18%).
Aussi, les chefs d’entreprises ont déclaré que l’Algérie avait besoin de compétences en leadership (38%), administration des affaires (31%), ingénierie (18%) et service à la clientèle (5%).
Interrogé en marge de la présentation de cette étude, M. Reynaud a indiqué que le climat des affaires en Algérie est « bon » et ses données sont « encourageantes », contrairement à ce qui est rapporté dans certains rapports d’institutions internationales.
Le représentant de la Banque mondiale (BM) en Algérie, Demba Da, a salué les efforts menés par l’Etat algérien pour l’amélioration du climat des affaires et l’encouragement de création des entreprises à travers plusieurs mécanismes, affichant son « optimisme » quant à l’amélioration du classement de l’Algérie à l’échelle mondiale dans les prochains rapports de la BM grâce « aux signaux positifs de son économie et des réformes menés par l’Etat ».
Pour sa part, le président de l’Association des banques et des établissements financiers (Abef), Boualem Djebbar, a affirmé qu’en dépit de la baisse des revenus de l’Etat, suite au recul des prix du pétrole, les crédits alloués par les banques en faveur de l’investissement ont augmenté.
Il a expliqué, dans ce sens, que ces crédits ont atteint 8 400 milliards DA, dont 64% attribués aux investissements des entreprises économiques, en hausse de 26% en 2014, 16 % en 2015 et 7% en 2016.
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