Selon l’expert Ahmed Kettab : 60% de la population alimentée par l’eau dessalée en 2030

Le dessalement de l’eau de mer représente l’une des solutions efficaces à adapter pour faire face au stress hydrique dont souffre la région nord-africaine et arabe, affectant sa sécurité alimentaire.

C’est ce qu’a indiqué ce lundi, à Constantine, le chercheur et expert en eau et environnement, Ahmed Kettab. Lors d’une conférence sous le thème « La sécurité alimentaire dans le monde arabe », M. Kettab a indiqué que le problème de l’eau touche les pays arabes, d’où l’importance de recourir à la solution de dessalement des eaux, pour répondre aux besoins exprimés en la matière, ajoutant que selon les statistiques, un habitant a besoin d’un minimum de 1.000m3 d’eau par an.

L’expert a ainsi révélé qu’en Algérie, 17% de la population était alimentée en 2022 par les eaux dessalées. En 2024, c’est 40% de la population qui sera alimentée par les eaux dessalées, alors qu’en 2030 le taux de la population qui sera approvisionnée par les eaux dessalées est estimé à 60%.

D’ici 2030, le volume des eaux dessalées en Algérie, pourrait atteindre les 6 millions m3 par jour, sachant que le pays dispose actuellement 11 stations de dessalement des eaux de mer, avec un volume de 2,2 millions m3 d’eau par jour. En attendant l’entrée en service des 14 stations de dessalement prévues prochainement.

Dans le même sens, Kettab a également préconisé d’aller vers des stratégies «palliatives » comme l’exploitation des eaux souterraines du nord et du sud de l’Algérie, ainsi qu’opter pour la bonne gestion et le management performant des eaux en plus du renforcement de la réglementation en la matière, la formation et la sensibilisation.

Le même expert qui a fait état d’un déficit flagrant en matière d’utilisation des eaux usées, a plaidé pour une formation actualisée et innovantes en mesure, a-t-il dit, de répondre à cette préoccupation et faire gagner au pays des volumes d’eau qui seront utilisés dans l’irrigation notamment.