Selon les russes : Vers le début de la fin de la France

La cote de popularité extrêmement basse du président français François Hollande s’explique directement par la situation socio-économique de la France et les problèmes économiques du pays, a déclaré lundi Alexeï Gromyko, directeur par intérim de l’Institut de l’Europe.
L’Ifop vient de publier les résultats d’un sondage selon lequel seulement 17% des Français approuvent les actions du président Hollande. Les 80% restants désapprouvent « plutôt » ou « complètement » sa politique.
« Ces problèmes ne sont pas tant cycliques que structurels. La France ne fait actuellement pas partie des pays traversant les temps les plus difficiles en UE, mais elle est de facto au seuil d’une situation où, en cas de scénario négatif, elle pourrait causer de nouveaux maux de tête à l’UE », a indiqué l’expert.
Selon Alexeï Gromyko, compte tenu des niveaux élevés enregistrés par le taux de chômage, la dette publique et le déficit budgétaire, certains prédisent à la France le titre de « grand malade de l’Europe », comme la Turquie au début du XXe siècle ou la Grande-Bretagne au milieu des années 1970 en raison des problèmes socioéconomiques et économiques très graves.
« La cote de popularité du président français reflète ces problèmes, qui ne pourront être réglés ni en 2014 ni en 2015. Cela signifie que même si la présidentielle est assez lointaine, François Hollande a de moins en moins de chances d’espérer que les problèmes économiques soient résolus et qu’il puisse remporter l’élection », souligne l’expert russe.
Pour la première fois depuis son élection, la cote de confiance du président français François Hollande tombe sous la barre des 20%, à 19% de satisfaits, selon le baromètre TNS Sofres-Sopra Group-Figaro Magazine publié le 5 février dernier. Depuis le sondage d’avant, le chef de l’Etat perdait trois points pour s’établir à 19%.
Les sondés n’accordant pas leur confiance au président de la République sont en revanche plus nombreux, et culminent à 78%. 3% ne se prononcent pas. François Hollande n’est même plus nettement majoritaire parmi les sympathisants socialistes (49% lui font confiance, 48% non). En un mois, depuis sa grande conférence de presse du 14 janvier, il recule de sept points à gauche, sans rien gagner à droite où il reste dans les profondeurs. Ainsi, il atteint un plancher historique, la plus faible pour un président au bout de 21 mois de mandat. TNS Sofres rappelle que 21 mois après leur élection, Jacques Chirac était à 35% de cote de confiance (1997), et Nicolas Sarkozy à 37% (2009).
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