Selon le DG des impôts: 5 200 milliards recouvrés en 2019

Plus de 90% des objectifs tracés dans le cadre de la loi de finances 2019 en termes de fiscalité ont été réalisés. Près de 5 200 milliards de dinars d’impôts ont été recouvrés jusqu’au 30 novembre 2019 entre fiscalité pétrolière et celle ordinaire. Cette dernière a enregistré une hausse de 4% par rapport à l’année précédente. C’est ce qu’a affirmé le directeur général des impôts, Kamal Aïssani, lors d’un débat sur l’application de la loi de finances dans son volet fiscalité et imposition.
Malgré cette « réalisation », les créances fiscales restent importantes. Jusqu’au 31 décembre 2018, ces dernières sont estimées à 4 500 milliards cumulées durant les quinze dernières années, selon les affirmations du premier responsable des impôts ce dimanche au forum du quotidien El Moudjahid, contredisant ainsi nombre d’experts qui ont estimé ces créances à 11 000 milliards de dinars.
Sur ces 4 500 milliards de créances, il est question de procéder à la récupération, durant l’année 2020, d’une partie (120 milliards), selon M. Aïssani qui dit qu’il est impossible de récupérer certaines créances faute de leur localisation, d’autant qu’on procède à l’utilisation de prête-noms. Pour cela, outre une coordination intersectorielle, de grands moyens humains, matériels et surtout technologiques devront être déployés pour mener à bien cette mission qui est une des priorités du secteur.
C’est dans ce sens qu’il a affirmé que le gouvernement a validé le plan d’action à l’effet de consolider l’administration fiscale aux niveaux humain et matériel. Une administration fiscale qui ambitionne de moderniser ses services à travers, notamment, la numérisation avec la généralisation de la télédéclaration, mais aussi du télépaiement.
Soulignant la nécessité d’améliorer la fiscalité ordinaire à même de couvrir des dépenses de l’Etat en matière de fonctionnement, l’invité d’El Moudjahid est revenu sur les nouvelles taxes introduites dans la loi de finances 2020, à l’instar de celle sur le véhicule qui est entrée en vigueur.
Pour ce qui est d’autres nouvelles taxes, notamment celles touchant les fonctions libérales, à l’instar des avocats qui, rappelons-le, ont contesté cette décision, M. Aïssani estime que ce n’est rien d’autre que « le retour à la déclaration contrôlée ». « C’est le retour à une équité fiscale en payant le juste impôt comme tous les contribuables », a-t-il précisé, indiquant que dans le cadre de la fonction libérale, le montant déclaré est très faible. Pour ce qui est de l’impact de la décision du président de la République d’exonérer de l’IRG les salaires inférieurs ou égaux à 30 000 dinars, cet impôt étant tout de même une grande ressource de l’Etat avec 800 milliards/an, il a indiqué que la direction des impôts attend toujours les instructions pour sa mise en œuvre, signalant que cette mesure est en phase de réflexion au niveau de la DGI. Interrogé sur l’impôt sur le patrimoine, l’intervenant a affirmé que ce dernier existedepuis 1993, il a juste été réaménagé. Dorénavant, l’impôt sera déclaré annuellement alors qu’il l’était tous les quatre ans. « Pour 100 millions de DA, on paye 100 000 dinars, soit un pour mille », a-t-il souligné, signalant la nécessité d’actualiser le fichier.
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