Selon Benbahmed : 2022 sera l’année de la production des médicaments de l’oncologie
Les appels de détresse des patients ainsi que la sonnette d’alarme tirée à maintes reprises par les professionnels de la santé sur les pénuries récurrentes des médicaments contre le cancer semblent avoir trouvé écho auprès des autorités sanitaires.
Le ministre de l’Industrie pharmaceutique a affirmé ce mercredi, en marge de l’ouverture du Salon international de la pharmacie en Algérie (SIPHAL 2022), que l’année 2022 sera consacrée à l’oncologie. L’objectif de cette année, c’est combler le vide de la pharmacie hospitalière en matière de médicaments contre le cancer, a souligné Lotfi Benbahmed.
La pénurie de médicaments anticancéreux accable les malades. Certains médicaments anti-cancer manquent à l’appel depuis plusieurs mois. Des professionnels de la santé ont, maintes fois, alerté sur ces ruptures des médicaments anti-cancer, notamment pour les enfants. Une situation qui engage le pronostic vital des patients, d’où les multiples appels à la nécessité de remédier rapidement à la pénurie de ces médicaments.
C’est dans cette optique que le ministère de l’Industrie pharmaceutique s’est fixé, entre autres, comme objectif pour cette année de combler le vide de la pharmacie hospitalière en matière de médicaments contre le cancer. «L’année 2022 sera celle de l’oncologie», a affirmé le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, à l’occasion de l’ouverture de la 16e édition du Salon international de la pharmacie en Algérie.
Il a précisé que d’ici à la fin de l’année 2022, les problématiques liées à la pharmacie hospitalière en termes de disponibilité seront totalement résolues. «Il faut que nos concitoyens sachent que la meilleure façon d’assurer la disponibilité des produits est d’être autonome et indépendant», a-t-il expliqué. C’est dire que l’on doit désormais compter sur la production locale de ces médicaments.
Le ministre est revenu sur les réalisations de son département, notamment dans le cadre de la lutte contre la crise sanitaire du coronavirus, à travers la disponibilité des moyens de protection contre ce virus, à l’instar des masques, des gels désinfectants, mais aussi du vaccin anti-Covid. «L’Algérie fait partie des rares pays dans le monde à produire le vaccin anti-Covid.
Ceci devrait pousser l’ensemble des laboratoires à continuer à investir et à aller vers l’exportation», a signalé le ministre, lequel a fait savoir que l’Algérie projette d’organiser un Salon pharmaceutique à Dakar. «L’Algérie projette d’organiser un Salon pharmaceutique à Dakar, où l’ensemble des laboratoires algériens iront présenter leurs produits et inviteront des centrales d’achat de toute l’Afrique de l’Ouest», a précisé le premier responsable du secteur de l’industrie pharmaceutique.
Concernant cette manifestation qui regroupe 150 exposants nationaux et internationaux, placée sous le thème «L’industrie pharmaceutique au service de la santé», le ministre a souligné l’importance de l’événement, devenu «un rendez-vous annuel incontournable pour les différents intervenants du secteur».
Selon lui, ce rendez-vous permet de mettre en relief les synergies entre les acteurs de l’industrie pharmaceutique, visant à promouvoir ce secteur dans ses différents pôles, conformément aux orientations du président de la République qui avait souligné que 2022 serait l’année de la relance économique.