Sellal promet de promouvoir l’économie du savoir
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a réitéré l’engagement du gouvernement à poursuivre davantage son soutien aux jeunes diplômés créateurs d’entreprises.
« Nous allons, de plus en plus, soutenir les jeunes diplômés, notamment ceux qui investissent dans l’économie du savoir à travers la création de startups », a-t-il promis à l’ouverture des travaux de la 17e tripartite qui a regroupé des membres du gouvernement, le syndicat et patronat.
Lors de son intervention, le Premier ministre a plaidé pour une meilleure prise en charge et un meilleur encadrement des jeunes entrepreneurs bénéficiaires des différents dispositifs d’aide de l’Etat.
« Si certains d’entre eux ont échoué, c’est parce qu’ils ont été mal accompagnés dans la création de leur entreprise », a-t-il justifié. M. Sellal a affirmé, par ailleurs, que « contrairement à ce qu’il se dit », les jeunes entrepreneurs bénéficiaires de l’aide de l’Etat ont fait preuve d’honnêteté car ils remboursent régulièrement le crédit bancaire qui leur a été octroyé.
« Certains disent que ces jeunes ne remboursent pas leur crédit, mais l’ABEF (Association des banques et des établissements financiers) est là pour affirmer le contraire », a-t-il insisté. Le Premier ministre a prôné par ailleurs la répartition équitable des richesses, en réaffirmant la détermination de l’Etat à maintenir la politique des subventions des produits de large consommation pour soutenir les classes défavorisées.
M. Sellal a relevé à ce titre que près de 60 milliards de dollars du budget de fonctionnement de l’Etat sont affectés annuellement aux transferts sociaux, soit 30% du PIB. A l’issue de cette tripartite, les trois partenaires (gouvernement-UGTA-patronat) ont décidé d’accélérer la mise en œuvre des engagements du pacte national économique et social de croissance signé lors de la 16e tripartite.
Le gouvernement, la centrale syndicale et les organisations patronales se sont aussi engagés à « tout mettre en œuvre pour atteindre un taux de croissance économique de 7 % en 2019, conformément aux objectifs et projections établis par le gouvernement », selon le communiqué commun sanctionnant les travaux de cette réunion.
La tripartite s’est aussi engagée à accorder un intérêt particulier à la formation et à la qualité des ressources humaines par l’encouragement et la promotion de la formation, de l’encadrement et de la main-d’œuvre qualifiée pour la réalisation des objectifs économiques tracés. La rencontre a aussi souligné la nécessité d’améliorer le climat des affaires par une simplification des procédures pour la création d’entreprises à travers, notamment, la disponibilité du foncier ainsi que l’accès au crédit et aux services publics de qualité.
L’importance de la modernisation de l’administration économique et la lutte contre les lenteurs et les comportements bureaucratiques, ainsi que la décentralisation de la décision pour garantir un meilleur service public ont été également mis en exergue.
Il a été aussi question de promouvoir et de protéger l’économie nationale par l’élaboration de normes techniques de qualité et de règles de défense commerciales. S’agissant du rétablissement du crédit à la consommation, la tripartite s’est félicitée de cette mesure et a appelé à la mise en œuvre du dispositif réglementaire régissant le crédit à la consommation pour le début de l’année 2015.
Concernant l’abrogation de l’article 87 bis de la loi 90-11 relative aux relations de travail, les participants ont salué cette décision prise par le président de la République qui permet, selon eux, « une amélioration substantielle du pouvoir d’achat des travailleurs, notamment des basses catégories professionnelles ». Ils ont convenu, à cet effet, de mettre en place le dispositif de mise en œuvre pour une application dès le 1er janvier 2015.