Stockage des céréales en Algérie: Une option de survie

Préserver la sécurité alimentaire de l’Algérie figure parmi les priorités des hautes autorités du pays dans un contexte mondial instable caractérisé par de multiples crises économiques et politiques.
Dans cet optique et afin d’élargir ses capacités de stockage des céréales, l’Algérie va procéder incessamment à la réalisation de petits et moyens silos au niveau des points de collecte et des fermes pour le premier stockage des céréales avant leur acheminement aux coopératives. C’est ce qu’a annoncé ce jeudi le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni.
« Il sera procédé à la mise en place d’un programme spécial pour la réalisation de grands et moyens silos au niveau des points de collecte et des fermes de céréales, destinés au premier stockage de céréales avant de les déposer auprès des coopératives concernées », a fait savoir M. Henni lors de l’installation d’un groupe de travail intersectoriel regroupant les secteurs de l’Agriculture, de l’Industrie et des Ressources en eau.
Selon la même source, Ce programme intervient en « application des instructions du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, concernant l’élargissement des capacités de stockage des céréales eu égard leur importance notamment dans la réalisation de la sécurité alimentaire du pays », a souligné le ministre.
S’agissant de l’extension de la superficie d’irrigation, le premier responsable du secteur a affirmé que son département avait adopté, dans le cadre du programme du gouvernement, deux axes essentiels. Le premier concerne l’extension de cette superficie à travers la préservation et la valorisation des capacités existantes tout en développant de nouvelles surfaces dotées de techniques modernes d’irrigation et d’exploitation.
Pour le second axe, il s’agit de la sécurisation de la production nationale en matière de céréales en recourant à l’irrigation complémentaire ou globale dans les régions du Sud.
Pour ce faire, M. Henni a appelé, dans le cadre de la coordination gouvernementale, à trouver des solutions idoines pour l’octroi des autorisations de forage de puits et de favoriser l’investissement, notamment en ce qui concerne la fabrication des équipements hydrauliques et la facilitation de l’attribution des agréments aux laboratoires de contrôle des caractéristiques techniques du matériel d’irrigation.
A ce propos, le ministre a indiqué que la superficie irriguée avait connu une importante évolution en atteignant 1,47 million d’hectares, dont 939.200 hectares dotés de systèmes d’économie d’eau soit 64% de la surface irriguée.
Et d’ajouter que le « secteur de l’Agriculture et du développement durable avait tracé un programme pour l’extension des superficies irriguées à l’horizon 2030 avec la possibilité d’atteindre 2.5 millions d’hectares destinées essentiellement aux récoltes stratégiques (céréales et légumineuses), a-t-il souligné.
Développement de l’irrigation, un défi majeur
Pour sa part, le ministre des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique, Karim Hasni a souligné que le développement de l’irrigation agricole en ces conditions climatiques « constitue un défi majeur dans la garantie de la sécurité alimentaire du pays, mais aussi un élément important dans l’organisation et la stabilité de la production agricole ».
C’est dans ce cadre justement que s’inscrit le projet d’extension et de modernisation des superficies irriguées à travers le territoire national adopté par le Président de la République, a-t-il expliqué.
Parmi les principaux axes de ce programme, M. Hasni a cité la réalisation de barrages d’eau, les grands transferts d’eau, le dessalement d’eau de mer, l’utilisation des eaux usées traitées dans l’agriculture, l’allègement des procédures liées aux forages et l’accompagnement des agriculteurs, ainsi que la généralisation de l’utilisation des techniques modernes d’irrigation.
En dépit des conditions climatiques difficiles, « des résultats positifs » sont enregistrés dans le domaine des ressources en eau destinées à l’utilisation agricole, a-t-il ajouté.
Un total de 7,1 milliards m3 soit 70% des eaux produites, toutes utilisations confondues, a été consacré à l’utilisation agricole, a fait savoir le ministre ajoutant que les eaux souterraines constituent 86% du volume utilisé à travers 255.000 puits alors que le volume des eaux de surface s’élève à 14%.
Le ministère des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique a réussi à augmenter les superficies irriguées à 1.477.981 hectares soit une hausse de 18.173 hectares par rapport à la dernière saison.
De même le secteur a contribué au développement de l’irrigation complémentaire des céréales, un axe important dans la réalisation de la sécurité alimentaire, selon M. Hasni.
Dans le même cadre, il a fait part de la poursuite de cet effort à travers la concrétisation des différents projets pour redoubler les superficies irriguées à travers le pays tout en exploitant et développant les moyens existants, ajoutant que 363 millions m3 des eaux des barrages ont été destinées aux grandes surfaces.
Il convient de souligner que lors de cette , un groupe de travail intersectoriel chargé de l’examen et de la réalisation des silos métalliques destinés au stockage de céréales, et à la production des tubes hydrauliques pour les systèmes d’irrigation par aspersion et les serres agricoles, a été installé.
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