Sécheresse à Médéa: des martinets noirs échouent sur le sol

La très forte hausse des températures qui sévit depuis quelques jours sur toute l’étendue de la région steppiques de la wilaya a frappé de plein fouet certaines espèces d’oiseaux que la conservation des forêts de Médéa a remis dans leur habitat naturel, a-t-on appris auprès des gardes forestiers .
En effet, des messages émis par les circonscriptions des services forestiers ont fait état de la découverte d’oiseaux dans la région steppique de Chellalet El Adhaoura et Aïn Boucif, 100 km au sud-est de la wilaya, gisant sur le sol et qui ont été identifié dans l’espèce appelée Martinet noir.
Après expertise par les cadres de l’administration des forêts sur l’apparition du phénomène de chutes de cette espèce sur le sol, il a été procédé, lundi, au sauvetage des individus récupérés qui ont été lâchés sur les hauteurs d’une montagne dans une zone forestière de la région de leur habitat naturel.
Selon les indications fournies par Mademoiselle Dehilis Khadidja, chef de bureau des espèces protégées, de la chasse et des activités cynégétiques à la conservation des forêts de Médéa, le phénomène d’échouage du martinet noir dans la zone des Hauts-Plateaux serait dû à la forte hausse des température qui a sévi durant ces derniers jours, ayant tari les cours d’eau et asséché les sources et les points d’eau et assommé cette espèce d’oiseau qui vit dans les airs.
Car, « Le martinet noir (Apus apus), ressemble aux hirondelles de la région mais il en diffère par ses ailes plus longues et en forme de faux, sa queue moins longue, son plumage très sombre et son cou blanchâtre. Il construit son nid dans les trous de murs dans les villes, dans les falaises et les troncs d’arbres. C’est un oiseau insectivore qui passe la majeure partie de sa vie en vol et ne se pose que pour nicher et couver ses oeufs. C’est dans les airs qu’il dort, mange et même s’accouple », a expliqué la même responsable.
« Oiseau migrateur, le Martinet noir est le seul martinet présent dans presque toute l’Europe et dont l’aire de reproduction de l’espèce s’étend sur l’ensemble de la zone tempérée, de l’Afrique du Nord à l’Asie centrale. Il est utile dans dans la limitation des insectes nuisibles pour les jardins et les potagers ».
Pour lutter contre l’assèchement des sources et des cours d’eau, la conservation des forêts a réalisé, en collaboration avec la fédération des chasseurs de la wilaya plusieurs opérations de créations de points d’eau à l’effet de permettre à la faune de s’abreuver et de trouver l’eau nécessaire pour les interventions en cas de départ de feu de forêt et de récolte, a-t-on indiqué.
Dans le cadre de ses efforts relatifs à la préservation de la nature, la protection de la biodiversité, une dizaine de points d’eau ont été créés dans divers endroits localisés dans les massifs forestiers de Boucherahil et Berrouaghia, un nombre de points d’eau qui sera renforcé par la réalisation d’autres sources d’abreuvement pour la faune sauvage, a encore précisé la cheffe de bureau.
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