Santé : Priorité à la proximité et à la prévention
Le ministre de la Santé, Mohamed Seddik Aït Messaoudène, a réuni, jeudi dernier, les directeurs de la santé et de la population des wilayas, afin d’accélérer le vaste plan de réformes du secteur avec, en priorité, les établissements de proximité et les services de prévention, et ce dans une volonté de répondre aux besoins des citoyens et de moderniser le système de santé.
A cette occasion, le ministre a salué les efforts déployés par les plus hautes autorités, en particulier le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour améliorer la qualité des services de santé. Il a rappelé que « la feuille de route élaborée repose sur un diagnostic précis des besoins et vise à renforcer le système de santé pour placer le patient au centre des services ». Le ministre a tenu à mettre en avant le rôle central des établissements de santé de proximité, qu’il appelle à gérer avec efficacité. Il a recommandé « la mise en place d’une plate-forme numérique intégrée pour assurer un parcours patient fluide, le développement des consultations spécialisées et la généralisation du service de garde 24/24 ». Il a également souligné que « le renforcement des services de prévention et de santé publique est essentiel ».
S’agissant de la santé scolaire, le ministre a appelé à « renforcer la surveillance épidémiologique, élargir la couverture sanitaire dans les établissements scolaires et poursuivre les campagnes de vaccination, en respectant strictement les normes d’hygiène et de sécurité alimentaire ». Concernant la prise en charge des patients hospitalisés, le ministre a demandé d’« améliorer le tri médical et l’organisation du parcours patient dans les hôpitaux, de généraliser les systèmes numériques dans les urgences et de créer une plate-forme centrale de gestion des lits ». Il a également rappelé « le respect des directives nationales pour les patients diabétiques et le suivi des programmes de jumelage hospitalier ». Au sujet des médicaments et équipements, il a donné des directives fermes sur « le suivi des stocks, la maintenance préventive et la mise en place du système de pharmacovigilance ». Sur le plan financier, il a souligné « la rationalisation du budget, l’achèvement des projets d’investissement et l’acquisition d’équipements médicaux avancés intégrant l’intelligence artificielle ».
Le ministre a, en outre, rappelé que « les ressources humaines sont la clé du succès des réformes », appelant à « poursuivre l’intégration des professionnels, régulariser les situations administratives et assurer une formation continue adaptée aux besoins ».
En matière de numérisation, il a fixé comme objectif « l’achèvement du processus avant le 31 décembre prochain, incluant la généralisation du dossier médical électronique, le raccordement des structures sanitaires à la fibre optique et la protection des données sensibles ».
Accord stratégique pour le cloud national
Plus tard dans la journée, le ministre a signé avec la haut-commissaire à la numérisation, au rang de ministre, Meriem Benmouloud, une convention de coopération pour l’utilisation des services du cloud national.
A l’issue de la cérémonie de signature, M. Aït Messaoudène a assuré que « l’exploitation des services du cloud national permettra d’accélérer la digitalisation des plates-formes de santé et de sécuriser les bases de données sensibles ». Le ministre a également souligné l’importance du cloud national pour la numérisation des dossiers patients, la gestion des lits et la validation des certificats, saluant la collaboration technique et l’accompagnement de la haut -commissaire à la numérisation.
De son côté, M. Benmouloud a indiqué que « cette convention constitue une étape majeure dans le processus de transformation digitale du secteur de la santé », affirmant que son département s’engage à accompagner le ministère de la Santé et à fournir tous les moyens techniques et institutionnels nécessaires pour assurer le succès de ce processus dans l’objectif d’accélérer la digitalisation des plates-formes de santé, à héberger des bases de données sensibles dans des environnements sécurisés et à permettre aux structures sanitaires de travailler dans un cadre numérique intégré et sécurisé.