Santé : La numérisation à pas cadencés

Le taux de numérisation a atteint 75 % dans les établissements de santé. C’est ce qu’a annoncé, ce mardi, Abdelhak Saihi, ministre de la Santé, mettant en avant l’importance capitale de la numérisation pour garantir une prise en charge de qualité pour le patient.
S’exprimant lors des travaux d’une journée dédiée à « l’évaluation de la numérisation dans le secteur de la santé », organisés au siège du ministère, à Alger, le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, a fait savoir que la numérisation a atteint 75 % dans les établissements de santé, insistant sur l’importance majeure de celle-ci, considérée comme étant « un pas important pour le développement du secteur.
« La numérisation permet aux malades d’accéder aux prestations de l’hôpital dans de meilleures conditions. Nous cherchons, à travers la numérisation, à garantir une situation favorable, à la fois pour le malade et pour le praticien, pour un travail sans papier, en sus d’assurer l’efficacité dans l’action » a-t-il souligné. « La numérisation favorise un accès facile à l’information ainsi que la consultation du dossier médical de manière efficace pour un diagnostic efficace. Le praticien pourra, dès lors, facilement poser un diagnostic et prendre les décisions concernant le traitement, sans passer par les rames de papier », a-t-il expliqué.
Le premier responsable du secteur a exprimé sa satisfaction quant à la mise en place de cette numérisation dans sa première phase, précisant que la meilleure des étapes est celle qui va permettre dans le futur d’avoir une situation plus confortable pour le malade et le praticien. « Aujourd’hui, nous cherchons non seulement à faciliter l’accès aux soins mais aussi à optimiser les moyens qui sont disponibles », a-t-il ajouté.
Le ministre a évoqué la prise en charge numérique des dossiers des patients qui permettra de gagner du temps aussi bien pour le patient que pour le médecin, avec un CD et un numéro d’identification national permettant d’accéder aux dossiers médicaux et aux données relatives au parcours de soins du patient via son utilisation, et ce dans l’ensemble du pays.
Il a, par ailleurs, ajouté que « le système de digitalisation du secteur a été généralisé suivant plusieurs étapes, à savoir la numérisation des urgences et des polycliniques, en utilisant un système médical électronique qui permettra de suivre le parcours du malade dans les structures, les salles de consultation et les centres de radiologie, pour obtenir une ordonnance numérique ».
« La numérisation touche également, selon le ministre, tous les services hospitaliers qui doivent avoir une base de données sécurisée pour chaque malade ».
Le ministre a estimé que l’opération du bon de commande électronique mis en place depuis le 3 avril dernier par la Pharmacie centrale des hôpitaux permettra de gérer d’une manière efficace les produits pharmaceutiques, rationaliser les dépenses, garantir les demandes des structures sanitaires, économiser les ressources financières et distribuer, de manière rationnelle, les produits pharmaceutiques.
Abdelhak Saihi a expliqué que « toutes les structures sanitaires publiques doivent utiliser entre elles la fibre optique afin d’échanger les dossiers des patients entre les structures et les staffs médicaux ».
Il a, d’autre part, annoncé que durant les prochaines semaines, le citoyen pourra avoir en sa possession des données médicales propres à lui dans un espace numérique qui lui permettra de prendre rendez-vous à distance, et ce à travers une application qui contiendra toutes les spécialités médicales dont il aura besoin.
Dans le même sillage, il a appelé à redoubler d’efforts pour finaliser l’opération de numérisation dans le pays en reliant tous les services, sans exception, à un réseau interne lié au système médical électronique du patient, en utilisant un système médical électronique unifié et en procédant à la formation des cadres dans le domaine de l’informatique.
Pour sa part, le Dr Boualem Cherchel, directeur des services de la santé, a précisé qu’« en matière d’accueil et d’accès aux soins, l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication par les établissements de santé a atteint 43 % et 31 % ».
Pour ce qui est du créneau des ressources humaines, le même responsable a fait savoir que la plate-forme RH santé est chargée de la gestion des ressources humaines et constitue un outil d’aide à la décision dédiée au secteur de la santé en Algérie.
« Implémentée dans l’ensemble des processus de gestion RH et de formation, elle permettra de recueillir, de centraliser, de traiter et d’analyser les informations et les données nécessaires sur les RH du secteur de la santé », a-t-il indiqué.