Samia Diar en Martinique

La chanteuse algérienne établie en France, Samia Diar, fait partie d’un plateau artistique féminin qui propose un spectacle dédié à l’œuvre de Frantz Fanon jusqu’au samedi 18 avril sur toute la Martinique.
Organisé par l’association Virgul, le festival dont la tournée a débuté le mardi 7 avril, s’inscrit dans le cadre du programme annuel Lire et Dire pour le Plaisir. Il réunit cinq artistes femmes de différents horizons : Halima Hamdane du Maroc, Kalthoum Ben M’barek de Tunisie, Nathalie Debenne de France, Yawa de Martinique et Samia Diar d’Algérie, selon la présentation sur le site internet de l’association, illustré par des photos prises lors des premières représentations. Native d’Annaba, Samia Diar est une chanteuse sensible à l’ensemble des sonorités du patrimoine musical algérien et qui s’inspire aussi des musiques du monde.
Ancienne membre du groupe Triana d’Alger (1993) puis de Mediterraneo (1998) avec Mohamed Rouane, tous les deux spécialisés dans le flamenco et autres musiques latino-américaines, Samia Diar a à son actif un seul album, Nana (Grand-mère) sorti en 2005 où elle chante l’émigration, la nostalgie du pays, le désarroi de la jeunesse, l’injustice sociale et l’amour des parents, dans un métissage réussi de genres.
Elle contribuera au festival Lire et Dire pour le Plaisir avec ses paires en animant des lectures de textes puisés dans l’œuvre du penseur Frantz Fanon, accompagnées de chant et de musique avec une mise en scène.
Si Frantz Fanon demeure méconnu dans son pays d’origine, cette association lui rend hommage en incitant l’intéressé à découvrir ses écrits et toute son œuvre.
Ce psychiatre et essayiste a consacré sa vie à l’indépendance nationale d’Algérie et à celle de l’émancipation des pays dits du Tiers-Monde.
Son ouvrage Les damnés de la terre, un manifeste pour la lutte anticolonialiste, est perçu comme fondateur de la critique tiers-mondiste. Nombre d’auteurs se référent à la pensée de Frantz Fanon, y compris des artistes représentatifs de la scène dite du « rap de fils d’immigrés », tels Casey ou La Rumeur qui évoquent
Les Damnés de la terre. Tout au long de l’année, Virgul s’évertue à accomplir une mission d’éducation populaire par l’art et la culture, initiant diverses actions au sein du milieu scolaire et dans tout le territoire martiniquais, mais aussi en France et sur la scène internationale.
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