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Nationale

Salon international du textile : Insuffler une nouvelle dynamique au secteur

Salon international du textile :  Insuffler une nouvelle dynamique au secteur

Avec une facture d’importation de 1 milliard 150 millions de dollars annuellement de produits de textile et 200 millions de dollars de produits en cuir, les importations de l’Algérie en textile représentent 3 % des importations globales. D’où l’intérêt de développer ces activités qui bénéficient d’un grand intérêt de la part des autorités dans sa démarche de diversification de l’économie nationale. 

C’est lors de la 5e édition du Salon international du textile, habillement, cuir et équipements « TEXSTYLE Expo » que le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, qui a donné le coup d’envoi, hier au Centre international des conférences (CIC) d’Alger, de cette manifestation, en compagnie du ministre de l’Agriculture ainsi que des représentants diplomatiques des pays participants à cet événement, a affirmé que les importations de l’Algérie en textile et cuir ont atteint des « niveaux élevés ». « Les années précédentes, l’Algérie a importé l’équivalent de 1 milliard 150 millions de dollars annuellement de textile et 200 millions de dollars de produits en cuir », a affirmé le ministre de l’Industrie, précisant que cela représente 3 % des importations globales de l’Algérie. Cela renseigne sur le volume et l’importance de ce marché prometteur pour l’investissement dans l’industrie des textile et cuir, selon les précisions du ministre, qui a salué le fait de voir des opérateurs qui étaient des importateurs devenir des producteurs. 

La création des pôles industriels dans les régions où est centralisée l’industrie du textile et du cuir vise, selon le ministre de l’Industrie, à promouvoir la production nationale, développer les chaînes de valeur et, pourquoi pas, partir à la recherche d’opportunités d’exportation. 

Le premier responsable du secteur de l’industrie a, en outre, souligné la place qu’occupe l’industrie du textile, l’un des secteurs principaux de l’industrie manufacturière, signalant la volonté des pouvoirs publics de développer cette industrie prometteuse sur laquelle comptent beaucoup les autorités dans leur démarche de diversification de l’économie nationale, avec l’implication de toutes les parties prenantes. M. Zaghdar a, dans cette optique, évoqué les réformes qui ont touché plusieurs aspects qui concernent l’activité industrielle, citant l’organisation de la Conférence nationale pour la relance de l’industrie, la révision profonde du cadre réglementaire régissant l’investissement de sorte à encourager les investissements, notamment dans les activités économiques prioritaires (industrie mécanique, électronique, agroalimentaire et textile), affirmant que les obstacles sont levés sur un grand nombre de projets d’investissement gelés depuis des années.

 Il a également cité l’installation de quatre commissions nationales stratégiques, à l’instar de celle du textile et du cuir, dans le but de créer un espace de dialogue et de concertation entre tous les acteurs (privés et publics), regroupant aussi les institutions officielles concernées, des laboratoires de recherche, des centres de formation spécialisés et des experts pour travailler en parfaite homogénéité et prendre les décisions adéquates. 

Le premier responsable du département de l’Industrie a, en outre, souligné l’importance de cette manifestation qui regroupe, pour une période de trois jours, des exposants venus de plusieurs pays (Turquie, Russie, Egypte, Angleterre, Tunisie, Inde, Pakistan, Indonésie…). « Ce Salon est un espace d’échange qui permet aux producteurs et fabricants algériens de multiplier les rencontres et lier des partenariats avec leurs homologues dans le secteur mais surtout se renseigner sur les derniers développements et les nouveautés du marché », a-t-il signalé. 

 Les contraintes du terrain 

De leur côté, les producteurs locaux, lesquels ont salué l’intérêt que portent les pouvoirs publics à ce secteur, ont évoqué les contraintes auxquelles ils font face dans l’exercice de leur activité. De la dépendance à l’importation de la matière première et les différents intrants à la rude concurrence des produits importés, les opérateurs algériens veulent voir changer les choses. « La maison de la cravate », présente depuis des décennies sur le marché algérien, est fortement concurrencée par l’importation « des produits cabas », selon le responsable de l’entreprise qui dit être « très dépendant de l’importation de la matière première ». 

« L’importation tue la production locale », a estimé M. Doukimache, responsable de la Sarl Propolus Auto, spécialisée notamment dans la fabrication, entre autres, des tapis et des sièges de voitures, avec une expérience de 30 années dans le domaine du textile, notant que sa société a reçu de plein fouet l’arrêt de l’industrie automobile alors qu’il était un fournisseur de plusieurs marques présentes en Algérie. « Le retour de l’industrie automobile est une chance pour nous », a-t-il précisé, signalant l’exigence d’un taux d’intégration bien déterminé pour les constructeurs automobiles. Selon lui, il est nécessaire d’encourager cette filière, d’autant que le marché est « pratiquement vierge ». Pour sa part, « Bodo création », spécialisé dans la fabrication de sacs, a signalé la difficulté à trouver la matière première et les accessoires nécessaires à sa production qui sont, jusque-là, exclusivement importés.    

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