Salles de cinéma à Médéa : Beaucoup reste à faire
Dans le cadre de la politique de récupération et d’exploitation des salles de cinéma par le ministère de la Culture et des Arts pour une véritable relance de l’industrie cinématographique nationale, une visite de la salle de cinéma de la ville de Ksar El Boukhari a été effectuée par la directrice de la culture et des arts, Salima Gaoua.
Accompagnée du P/APC et des élus communaux, la première responsable du secteur s’est déplacée sur les lieux, où elle a pu se rendre compte de l’état de la salle dont « les études pour sa rénovation sont bouclées » et qu’un dossier de demande d’inscription d’une opération de réalisation des travaux, au titre de l’année 2024, sera déposée au niveau du ministère de tutelle, a-t-on appris.
Si des démarches sont menées en vue de récupérer un important patrimoine laissé en déshérence pendant de longues années, l’Etat qui entend redonner un nouveau souffle à l’industrie cinématographique nationale pour assurer la distribution des films, doit étendre la mesure de récupération et de rénovation de toutes les salles détournées de leur vocation, vétustes ou tombées en ruines.
Si la salle de cinéma de la ville de Berrouaghia a bénéficié d’une opération de rénovation et dont le lancement en exploitation est subordonné à l’achèvement de menus travaux de revêtement du sol et des murs et l’acquisition de certains équipements, et hormis la salle de cinéma de Ksar El Boukhari dont le dossier est sur la bonne voie, aucune salle de cinéma du chef-lieu de wilaya n’a présentement bénéficié d’un quelconque projet de restauration.
En effet, la situation est plus dramatique si l’on évoque les salles de cinéma qui avaient existé au chef-lieu mais qui ont, malheureusement, eu des destins divers si l’on sait que l’une d’elles a été entièrement consumée par le feu au cours de la décennie noire et dont le site a par la suite été proposé à la vente par les autorités communales pour la réalisation d’un parking à étages, en vain.
La deuxième salle de cinéma a été utilisée par les autorités locales pour parer à l’urgence et transformé en lieu de transit pour abriter des familles ayant fui le terrorisme et qui a, par la suite, été évacuée mais qui, à ce jour, est demeurée fermée pour des raisons que l’on ignore.
C’est une situation des plus dramatiques que celle que connaît la salle de cinéma dénommé « Le Mondial », un écrin du patrimoine urbain tombé en ruines et dont ne subsiste plus que les murs témoins de son existence passée, un patrimoine qui a fait, à son époque, le bonheur des amoureux du 7e art qui fréquentaient ce lieu pour vivre leur passion et suivre les films programmés.
C’est aussi dans cette salle emblématique que s’est déroulée un certain jour une émission éducative dénommée « Carrefour de la jeunesse », transmise sur les ondes de la Radio chaîne 3, devenue par la suite une émission télévisée appelée « Inter-lycées ».