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Sports

Salah Bouchekriou : «Si Slahdji veut revenir en équipe nationale, il est le bienvenu»

Salah Bouchekriou : «Si Slahdji veut revenir en équipe nationale, il est le bienvenu»

C’est dans une situation quelque peu délicate que Salah Bouchekriou a pris les rênes de l’équipe nationale masculine de handball pour préparer l’échéance africaine du mois de janvier prochain.

D’abord, le facteur temps y est pour beaucoup mais le coach national n’a d’autre solution que de préparer les joueurs pour faire bonne figure au pied des Pyramides. Ensuite, il y a l’effectif des sélectionnés. Un effectif composé de joueurs locaux, anciens et nouveaux, qu’il faudra gérer au plus vite et avec le programme qui reste à réaliser.

Il y a également l’apport de nos professionnels et, dans ce registre, Salah Bouchekriou a en tête la liste des joueurs professionnels à convoquer pour cette coupe d’Afrique des nations. Dans l’entretien qui suit, il affirme que l’objectif est de se classer parmi les trois premières nations, à l’issue du tournoi africain qualificatif pour le Mondial 2017 prévu en France. 

Le Jeune Indépendant : Le temps qui nous sépare de la CAN est très court. Est-ce là un facteur auquel vous réservez beaucoup d’attention ?

Salah Bouchekriou : Certainement. Pour chaque entraîneur, il faut du temps pour préparer son équipe et la compétition. Il faut aussi du temps par rapport à l’effectif que l’on a sous la main, car il y a de nouveaux joueurs qui n’ont pas encore pris part à une compétition internationale et d’autres qui sont à leur première sélection.

Je pense que c’est là une période transitoire. Il est vrai qu’après le Mondial, les anciens joueurs ont reçu un coup dur et ce n’est pas facile de les motiver à nouveau. Donc, avec ce changement, on va considérer ce changement comme une période de transition. Profiter au maximum de cette situation sans pour autant mettre la pression sur les joueurs.

L’Algérie partira dans la peau d’une championne en titre, mais ce sera difficile de jouer ce titre au Caire…

Oui, jouer le titre au Caire, c’est très difficile. Notre objectif, c’est de nous classer parmi les trois premiers pour arracher la qualification au Mondial 2017. Si l’on se qualifie, on aura plus de moyens, plus de compétition pour bien préparer la suite.

Maintenant, il faut passer au travail, et faire beaucoup de matches. C’est vrai, durant cette période, ce sera difficile d’avoir des matches dans les jambes, notamment en équipe nationale, car toutes les équipes sont en pleine compétition dans leurs championnats respectifs. L’essentiel est de préparer nos joueurs, pas sur le plan physique car nous n’en avons pas le temps, mais plutôt sur le plan tactique pour mieux les voir à l’œuvre.

Vous revenez pour la 4e fois en équipe nationale pour une mission quelque peu difficile. Pourquoi Salah Bouchekriou ne reste-t-il pas plus longtemps à la tête des Verts ?

La dernière fois, je suis resté quand même quatre années à la tête de l’équipe nationale, il ne faut pas l’oublier. Cette fois-ci, c’est un peu difficile. En fait, je ne voulais pas revenir en équipe nationale. Au départ, j’ai même refusé, mais par la suite ils ont insisté pour me faire changer d’avis. J’ai refusé car il était prévu de faire deux mois de préparation pendant l’été, mais ça n’a pas été le cas. Cela m’a obligé à renoncer catégoriquement à l’équipe nationale.

Aujourd’hui, si je suis là, ce n’est pas parce qu’on m’a obligé à prendre l’équipe nationale, c’est plutôt une sorte de responsabilité que je dois assumer, un devoir national. Honnêtement, je ne voulais pas prendre l’équipe dans cette situation et je l’aurais refusé même si la situation était meilleure. Maintenant, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Ce n’est pas un choix, c’est une obligation personnelle, ni plus ni moins, par rapport aux handballeurs et surtout aux joueurs.

L’histoire retiendra que vous êtes passé à chaque fois tout près du titre africain, sans pour autant parvenir à le décrocher. En 2010, l’Algérie à fait match nul contre le champion en titre, la Tunisie, et perd de deux buts d’écart contre l’Egypte. En 2012, vous avez battu l’Egypte en demi-finale mais vous avez perdu en finale contre la Tunisie (23-20). Qu’est-ce qui vous manquez pour décrocher la timbale ?

Il fallait voir la situation qui prédominait en ces périodes là. En 2010, on aurait pu gagner contre l’Egypte en demi-finale, mais les arbitres avaient déjà choisi le vainqueur. Je me souviens qu’en 1994, on a été battus en finale par des arbitres…

Oui, des arbitres bulgares…

Exactement. J’étais avec Mohamed Machou et on a été volés par ces arbitres, en finale contre la Tunisie. Nous étions la meilleure équipe d’Afrique. La meilleure paire d’arbitres, était norvégienne et elle a été programmée pour la finale des filles. Une finale gagnée facilement par l’Angola devant l’Algérie sur le score de 10 buts d’écart.

Au Maroc, en 2012, on a perdu le titre dans des circonstances un peu spéciales. Mokrani s’est blessé lors du premier match contre le Cameroun et est rentré en France pour se soigner. Hedjaidji s’est également blessé et a raté le reste des matches, tout comme Berriah et Slahdji. Kaabache était exclu en finale.

En plus, la veille de la finale, on a joué la demi-finale contre l’Egypte, à l’issue d’un match intense. Dans le même temps, les Tunisiens s’étaient baladés face au Marocains. Si l’on avait eu une journée de repos entre la demi-finale et la finale, je crois que l’on n’aurait jamais perdu cette finale contre la Tunisie.

Maintenant, jouer en Egypte au mois de janvier, dans une telle situation, je crois que c’est difficile, mais on aura notre mot à dire et on va jouer pour gagner nos matches. Il faut rester concentrés sur ses objectifs et ne pas mettre la pression sur les joueurs.

Sur les 21 joueurs locaux que vous avez convoqués, il est évident qu’il va y avoir une sélection, mais quels sont les joueurs qui évoluent à l’étranger que vous allez rappeler pour la CAN 2016 ?
Il y aura bien sûr Kader Rahim et Hichem Kaabache qui jouent à Istres, en France ainsi que Hichem Daoud qui joue en Tunisie. Pour le cas de Mokrani, je ne sais pas encore, mais je dois dire que nous avons besoin de ce joueur pétri d’expérience. Pour les autres joueurs, je ne suis pas encore prêt à les rappeler, mais on verra d’ici là.

Il y a aussi Malik Boubayou, qui est en train de faire de belles choses avec son équipe Cherbourg en Pro D2 française. La dernière fois, il a marqué cinq buts sur cinq contre Istres, ce qui prouve qu’il est en forme. Donc, je vais le contacter et discuter avec lui. Je dois voir d’abord si les joueurs sont intéressés de porter le maillot national car je n’oblige pas les joueurs à venir jouer en équipe nationale. Je vais le leur demander. S’ils sont d’accord tant mieux, sinon on fera avec l’effectif qu’on a sous la main.

Abdelmalek Slahdji, vous le contacterez ?

Slahdji a décidé de mettre fin à sa carrière internationale juste après le Mondial qatari. Maintenant, s’il décide de revenir sur sa décision, il est le bienvenu en équipe nationale parce que c’est un gardien de haute qualité. C’est le meilleur gardien d’Algérie, mais la décision revient à Slahdji.

Quel est le programme pour le reste de la préparation et quand allez-vous avoir l’effectif au grand complet.

Au grand complet, ça sera vers la fin du mois de décembre. Il est impossible de les regrouper avant cette période. La réglementation est claire, on peut avoir des joueurs évoluant à l’étranger un mois par an. On ne va pas bien sûr pas s’amuser à les prendre maintenant pour se retrouver par la suite avec des problèmes et des regrets. Il vaut mieux les avoir à l’approche de la compétition. L’essentiel, c’est que nos joueurs, évoluant notamment en France, sont dans des championnats de bon niveau. Donc, au programme, il y a un stage du 10 au 17 octobre. Par la suite, les joueurs vont regagner leurs clubs.

On aura un autre stage du 25 octobre au 4 novembre, date du tournoi international en Tunisie, avec la participation de la Tunisie, de la Suisse et de l’Iran. Un tournoi qui prendra fin le 8 novembre. Ainsi, trois équipes de très bon niveau sont de la compétition, une européenne, une asiatique et une autre africaine. C’est là que je jugerai les nouveaux joueurs. Les voir lors des séances d’entraînement c’est facile, mais les juger sur le terrain, c’est encore mieux.

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