Saison estivale : El-Kala, sirène de la Méditerranée

Avant d’atteindre la magnifique ville d’El-Kala, surtout en cette période de l’été, il y a de nombreux endroits merveilleux dans la wilaya d’El-Tarf.
Du lac des oiseaux au lac El-Maleh, jusqu’au lac Tonga, la diversité de la faune et de la flore emporte le visiteur au-delà des jardins d’Eden. Différentes espèces d’oiseaux viennent se reproduire en ce havre de paix. Attirés par les marais peu profonds du lac des oiseaux, les oiseaux migrateurs y trouvent de la végétation en abondance. Sa bonne conservation lui a valu d’être classé «réserve protégée».
Cette protection a mis fin à la chasse sauvage, pratiquée par certains adeptes de la chasse. A quelques kilomètres du lac des oiseaux, la vieille Calle (aujourd’hui El-Kala), une façade maritime qui donne sur le grand bleu de la Méditerrané au nord. Une localité protégée par le sud par un relief montagneux, dont la dense végétation abrite le lac El-Maleh. Une merveille nichée entre l’eau et la terre comme si elle voulait se cacher du regard de l’homme afin de préserver la virginité de dame nature. Contrairement aux autres, le lac El-Maleh est salé. Sa salinité varie selon les périodes de l’année.
En hiver, les précipitations augmentent le débit des oueds qui se jettent dans le lac de sorte que l’eau douce arrive à couler directement jusqu’à la mer. Ce milieu naturel, favorable à la vie aquatique, a eu une retombée positive sur le quotidien des habitants de cette zone avec ses poissons abondants, ce qui a permis son exploitation.
Les forêts d’El-Kala, un monde parallèle
La vie humaine dans la ville d’El-Kala trouve son parallèle dans les différentes forêts qui entourent cette ville féerique. Le sanglier, comme partout dans la wilaya d’El-Tarf, prolifère dangereusement. On le trouve parfois à proximité d’axes routiers très fréquentés. Il est même arrivé qu’il pénètre en ville, comme ce spécimen abattu récemment en plein centre d’Efrine, une localité à 2 km de la ville d’El-Kala après avoir avait semé la frayeur au sein de la population.
La chasse ayant été abandonnée il y a quelques années pour des raisons sécuritaires que nul n’ignore, partout la nature a repris ses droits. Les hyènes tachetées en voie de disparition réapparaissent dans les endroits les plus inattendus. Le renard doré, le chacal, et autres canidés sont en si grand nombre qu’on se demande comment l’équilibre écologique peut-il rester aussi efficace. Depuis, les gros mammifères jusqu’aux minuscules arachnides, la forêt d’El-Kala reste un très bel exemple d’écosystème méditerranéen totalement vierge.
Si l’on pouvait bander les yeux à un touriste, le temps de l’introduire dans la région d’El-Kala, et lui demander, par la suite, de deviner où il se trouve, il est certain qu’il ne reconnaîtrait pas l’Algérie en découvrant cette nature. Le plus ignorant ne saurait pas de quel continent il s’agit, le plus malin, lui, devinerait, grâce aux espèces végétales et animales d’origine méditerranéenne qu’il rencontrerait, mais hésiterait pourtant à cause de la présence d’espèces vivantes asiatiques, euro- asiatiques et européennes.
Avec la mer et les lacs, les falaises et les plaines tranquilles, le parc d’El-Kala n’a rien de comparable au panorama qu’on trouve dans le sud de la Grèce, de l’Italie ou de l’Espagne. Après la belle corniche de la Coquette, située à l’Est et qui offre en alternance plages et falaises, on arrive à Ras El-Hamra (ancien cap de garde), dont les hauteurs surveillent intensément l’activité dangereuse des pêcheurs à l’aide de son célèbre phare Bordj Elfnar. Ras Ouerdia (cap Rosa), avant-poste maritime d’El-Kala, et tout l’arrière pays, jusqu’à la racine des montagnes. Les sources, les étangs, les lacs, les forêts et les garrigues sont la prédilection des chasseurs et des pêcheurs. Le lac El-Melah est le
premier lac rencontré si l’on vient par la côte. Il doit son nom à la salinité relative de ses eaux, en contact avec la Méditerranée par un bras de mer. C’est un écosystème d’une richesse inouïe car il dispose, en plus des apports aquatiques maritimes, des sources de montagnes. C’est un éden de palourdes qui fait le bonheur de nombreux connaisseurs, friands de ce genre de crustacés.
El-Kala, sirène de la Méditerranée
El-Kala est le nom évocateur d’une cité de plaisance à mille facettes. Une ville qu’on n’oubliera pas de sitôt. Le bleu de la mer et les plages qui s’étendent à perte de vue dominent. Toutes les variétés de poissons sont présentes sur les vastes étendues d’eau de la région, dont particulièrement la fameuse sardine d’El-Kala, dont les Annabis raffolent. El-Kala, sympathique petite ville côtière, à 80 km à l’est d’Annaba, est construite en gradins sur le versant d’une montagne dont la pente s’adoucit progressivement pour se poser tout le long d’une plage sans fin. C’est un spectacle féerique qui caresse la vue et vous plonge dans cette contrée encore à l’état sauvage. Un livre ouvert pour qui sait observer et apprécier.
Sur le CW109 qui y mène, la région des grands lacs d’Algérie apparaît au détour d’un virage. Une illusion magique. Son parc national, protégé par les convention internationales, est tout près. Les amoureux de la nature peuvent s’y glisser le temps d’un après-midi pour en admirer les splendeurs. Cette merveille qui s’étend sur 80 000 hectares abrite en son sein une faune et une flore qui ferait le bonheur des chercheurs et des écologistes qui viennent de partout pour y «refaire leurs classes». Cette région recèle un véritable trésor d’animaux et de végétaux dont certaines espèces ne sont pas encore répertoriées, selon l’avis des spécialistes. La route inondée de lumière débouche sur El-Kala, qui apparaît éclatante et brillante de mille feux.
Les immeubles modernes surplombant la ville, les maisonnettes blanches aux tuiles rouges mêlées à la verdure, les parasols multicolores plantés tout le long des plages lui donnent un air de vacances qu’on ne trouve nulle part ailleurs. Le centre-ville, avec son petit marché grouillant de monde, campeurs, estivants et habitants, se côtoient le sourire aux lèvres, chacun faisant ses courses avant d’aller goûter aux plaisirs de la grande bleue. Tout près, des magasins bien achalandés où l’on trouve de tout ne désemplissent pas.
Des marchandises de toutes sortes sont proposées aux clients. Les vendeurs de parasols et d’équipements pour la mer, bouées aux formes variées et destinées aux enfants, matelas gonflables et autres accessoires, sont légion. Et pour les amoureux de la pêche et ses plaisirs, les magasins spécialisés sont juste à côté. On y trouve de tout, de la simple canne à pêche jusqu’ à la combinaison de plongée sous-marine avec tous les équipements. Le matériel de camping est aussi disponible et à des prix plus ou moins abordables. Des jeunes s’y pressent cherchant les articles dont ils ont besoin. Vers 11 h, la ville commence à se vider. Les habitants rentrent chez eux pour une sieste qui se prolonge jusqu’à 16 h. Pendant ce temps, les plages ont fait le plein. Des centaines de baigneurs barbotent dans l’eau, d’autres, étendus sur le sable, bronzent au soleil, des enfants jouent et courent les uns après les autres, des rires et des cris de joie emplissent cette atmosphère toute estivale. Les maîtres-nageurs, vigilants du haut de leurs miradors surveillent la plage. Parfois leur sifflet retentit pour attirer l’attention de baigneurs qui se sont trop éloignés.
Des agents de police en tee-shirt et short tout blanc frappés du sigle de cette institution effectuent des rondes régulières tout le long de la plage. Ils interviennent discrètement et courtoisement pour rappeler à l’ordre ceux qui s’avisent de déranger les vacanciers. Question commodités, cette plage, qui est à quelques mètres de la ville, est bien équipée. Toilettes publiques avec eau courante ainsi que des douches installées un peu plus loin évitent aux baigneurs de se déplacer, parfois des centaines de mètres, pour pouvoir se soulager ou se laver. Des poubelles plantées çà et là encouragent les estivants à ramasser les restes de leurs victuailles et à les y déposer de façon à garder les plages propres et ainsi préserver l’environnement. A quelques
dizaines de mètres, l’hôtel El-Mordjane, un 2 étoiles de 8 étages avec ses 103 chambres se dresse, majestueux, sur le sable fin. Un petit bijou d’architecture où l’ancien le dispute au moderne pour, à la fin, renvoyer une image harmonieuse qui se laisse admirer et qui invite le touriste à y pénétrer. Les plages demeurent animées jusqu’à la nuit tombée. Des soirées musicales y sont organisées. On chante et on danse, profitant au maximum de ces vacances enchantées. En ville, c’est la promenade du vieux port qui a la cote. C’est le Cours, comme on l’appelle ici. Un petit clin d’œil à celui de la Coquette, distante de quelques dizaines de kilomètres. Les terrasses des cafés sont archicombles et les familles dégustent des glaces en profitant de la brise marine. D’autres, caméscopes ou appareils photo à la main immortalisent ces scènes en filmant ou en prenant des photos qui, plus tard, seront d’heureux souvenirs. Juste en face, c’est la vieille église, qui a été transformée en lieu d’exposition-vente d’articles artisanaux de la région, la plupart du temps en corail, dont la région est célèbre.
Au fond, c’est le nouveau port de pêche en construction, lequel est dans sa dernière phase. En poursuivant vers l’est, on emprunte la route nationale avant de bifurquer sur une voie secondaire qui vous conduit directement aux plages. Il n’y en a pas moins de 5, mais la plus prisée est sans doute celle de La Messida. Un paysage qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. La montagne est couverte d’une végétation très dense, des dunes de sables sont balayées par la brise marine et puis, en contrebas, du sable à perte de vue. Des centaines de parasols multicolores et des tentes aux couleurs vives se bousculent au bord de l’eau pour occuper les meilleures places. Il faut dire que les lieux sont uniques au monde et chacun voudrait garder ce qu’il a pris comme espace. Certains n’abandonnent les lieux qu’à la nuit tombée pour revenir tôt le lendemain et y passer toute la journée.
Le seul inconvénient en ces lieux enchanteurs, que la nature a bien voulu céder à l’homme, c’est qu’aucune commodité n’y est installée. Pas de fontaine publique, pas de restaurants dignes de ce nom et surtout pas de toilettes publiques, ce qui est très désagréable pour les estivants. Nous avons cependant appris récemment que l’APC d’El-Kala a décidé d’en installer quelques-unes de manière provisoire, en attendant la construction en dur d’une douzaine de toilettes publiques.
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