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Nationale

Sahara occidental : Staffan de Mistura restera à son poste

Sahara occidental : Staffan de Mistura restera à son poste

L’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, restera à son poste. C’est ce qu’a indiqué ce mardi l’organisation des Nations unies sur son site.

Le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, a opposé « un démenti catégorique aux informations relayées par certains médias selon lesquelles M. Staffan de Mistura, envisageait de démissionner ».

Une affirmation qui coupe court aux allégations tendancieuses, fabriquées par la machine propagandiste du makhzen et de ses alliés, qui ne cessent de distiller des fake news sur tout ce qui concerne le territoire occupé du Sahara occidental et ses soutiens internationaux.

Mieux encore, Dujarric a même confirmé que « De Mistura entend maintenir et intensifier ses contacts avec tous les acteurs concernés et les partenaires internationaux dans différents formats, dont des visites et des réunions bilatérales ». Et d’ajouter que : « M. de Mistura apprécie l’appui des membres du Conseil de sécurité et du Groupe des Amis du Sahara occidental, comme il a pu le voir lors de ses réunions à New York ».

L’envoyé personnel au Sahara occidental a effectué jusqu’à présent, depuis sa nomination, deux tournées dans la région. La dernière a eu lieu au cours des mois de septembre et octobre, ponctuée par l’annulation à la dernière minute de son déplacement dans les villes sahraouies occupées, après que le Maroc ait décidé d’entraver la mission de Mistura et de restreindre ses déplacements lors de son dernier voyage.

Les raisons de cette annulation ont été dévoilées par les milieux diplomatiques onusiens, qui avaient indiqué que les autorités marocaines ont voulu lui imposer des interlocuteurs fantoches, qui n’ont aucun lien avec les populations sahraouies et qui ne représentent pas les civils sahraouis ou des personnalités connues dans le territoire occupé.

Il s’agit des colons déguisés en élus ou de membres d’organisations vassales et satellites. La décision de De Mistura de refuser de les rencontrer a été saluée par la communauté internationale et a dévoilé encore une fois les pratiques malsaines du makhzen.

Pour les observateurs, Rabat continue de se méfier encore de la mission onusienne et notamment de la feuille de route initiée par l’envoyé spécial du SG de l’ONU. Le régime marocain s’entête à saboter par tous les moyens cette mission et créer des entraves, en voulant imposer depuis 2007 son « plan d’autonomie », qui n’est rien d’autre qu’un plan d’annexion. Ce dernier a été créé juste pour exclure et effacer le plan d’autodétermination du Sahara occidental, prévu par les résolutions du Conseil de Sécurité des Nations unies.

En fait, il est clair aux yeux des diplomates que ce plan soi-disant « autonomie » n’est qu’une position dogmatique et obstructionniste, pensée et conçue pour faire perdurer le statuquo dans le territoire occupé militairement par le Maroc.

A maintes reprises, De Mistura s’est dit convaincu de son approche en vue d’un règlement acceptable par les deux parties en conflit. Il sait que la question sahraouie est une question de décolonisation dont le processus n’es pas encore achevé, d’où la création d’une mission Minurso, chargée d’organiser et de superviser un référendum d’autodétermination, après la signature de l’accord de cessez le feu, il y plus de trente ans. Ainsi, De Mistura sait que la responsabilité de l’ONU, à cet égard, est pleinement et durablement engagée.

Par conséquent, il refuse le louvoiement de Rabat sur la reprise des négociations, notamment sa formule des « tables rondes », qui n’est qu’une action déguisée pour donner corps à un « conflit régional », en amenant des pays voisins à s’impliquer dans des pourparlers. Pourtant, toutes les résolutions du Conseil de sécurité appellent les deux parties (Front Polisario et Maroc) à examiner leurs propositions respectives qui sont sur la table de l’ONU depuis 2007, et de négocier de bonne foi et sans conditions préalables.

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