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Sahara occidental : Prochaine séance en avril du Conseil de sécurité

Sahara occidental : Prochaine séance en avril du Conseil de sécurité
Le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra vers la fin du mois d’avril prochain une séance consacrée au Sahara occidental. Selon des sources diplomatiques, cette session se déroulera à huis clos,  sous la présidence du Vietnam et pourrait se tenir probablement le 21 avril, selon un agenda préétabli par le secrétariat de l’instance.
 
Le représentant vietnamien aux Nations unies, dont le pays préside durant un mois le Conseil de sécurité, a indiqué dans des déclarations rapportées par des médias étrangers que cette séance est motivée par les récents  développements au Sahara occidental, notamment l’état de guerre dans la région tout au long de la frontière qui sépare la RASD et le territoire sahraoui occupé par le Maroc.
De plus, les membres du Conseil devrait écouter un rapport du chef de la mission onusienne, la Minurso, et débattre de l’impasse actuelle caractérisée par l’absence prolongée d’un envoyé spécial ou personnel du SG de l’ONU. Ce dernier point est crucial, puisqu’il est revendiqué non seulement par les sahraouis et des puissances étrangères, mais aussi par les institutions internationales et régionales, comme l’Union africaine.
Une nomination qui devrait relancer encore une fois le processus onusien de négociation entre les deux parties pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. Des membres du Conseil de sécurité s’interrogent encore sur ce retard dans la désignation d’un nouvel émissaire, alors que des noms de personnalités consensuelles et neutres sont avancées par plusieurs parties. Depuis des semaines, le SG de l’ONU semble vouloir éviter une réponse claire à ce sujet, en dépit des pressions diplomatiques de la Russie ou de la Chine.
Il faut dire que la situation dans cette zone est critique et vit sous une forte tension militaire. Des combats et des bombardements sont signalés quotidiennement sur une ligne de 1200 km. Selon des rapports d’organismes internationaux, la persistance du conflit, ainsi que les multiples violations  des droits humains dans le territoire occupé contre les populations civiles sahraouies, risque de déstabiliser durablement la région et pourrait étendre les turbulences vers d’autres sphères géographiques.
Cette situation est qualifiée de véritable menace pour la paix, la sécurité et la stabilité de toute la partie occidentale de l’Afrique. De même qu’elle pourrait dégénérer en rapport conflictuel et devenir une source de division et d’éclatement au sein de l’UA.
Selon les mêmes sources, cette séance devrait également aborder la question de l’ouverture des consulats étrangers, notamment de pays africains et des Emirats arabes unis, d’autant que l’UA vient de solliciter l’avis juridique de l’ONU sur cette démarche marocaine, alors que le territoire est toujours inscrit comme une question de décolonisation.
Pour rappel,  le processus onusien se trouve depuis mai 2019 dans l’impasse depuis le départ de l’envoyé personnel, Horst Kohler, à qui l’ONU tarde à nommer un successeur. Kohler avait ravivé l’espoir d’un retour à la paix, en ramenant les belligérants à la table des négociations. Son plan était sur le point de se concrétiser, grâce surtout aux efforts de pays voisins, comme l’Algérie et la Mauritanie.
L’ONU a été invitée, plusieurs fois, à préserver l’élan de Genève en permettant au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination, seul moyen de parvenir à une solution pacifique et durable dans la dernière colonie en Afrique.
Sur le terrain militaire, les affrontements se poursuivent dans plusieurs secteurs. Les unités sahraouies ont lancé des attaques et des bombardements contre des cantonnements des forces armées royales du makhzen. Selon un haut responsable du Polisario, les pertes infligées à l’armée marocaine sont importantes après 138 jours d’opérations militaires, mettant en garde le régime de Rabat que « le pire reste à venir ».
Par ailleurs, des témoignages ont signalé des désertions de soldats et d’officiers marocains qui ont fui les zones de guerre au Sahara occidental pour se réfugier au Maroc. D’autres ont même franchi les frontières espagnoles parmi des migrants subsahariens ou maghrébins.
Fait significatif  de la dureté des affrontements militaires et de l’ampleur des pertes humaines, le gouvernement marocain a mis en état d’alerte tous ses hôpitaux, même ceux qui sont situés dans les régions du sud du Maroc.
Des activistes marocains regrettent que le palais royal dissimule ses pertes humaines et ses dégâts matériels en verrouillant les médias locaux, alors qu’il continue à construire de nouvelles ceintures de défense et des murs dites de sécurité électrifiés, augmentant son armement et bénéficiant de technologie de ses alliés sionistes. Pour ces activistes, Rabat s’entête à forcer son occupation, à tourner le dos aux doléances internationales et aux solutions de paix préconisées par l’ONU. Mais pour combien de temps?


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