Sahara Occidental: L’incroyable imposture du Roi du Maroc – Le Jeune Indépendant
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Nationale

Sahara Occidental: L’incroyable imposture du Roi du Maroc

Sahara Occidental: L’incroyable imposture du Roi du Maroc
Un roi en déphasage avec la réalité

C’est un discours de l’irréel, l’irrationnel et de la déconnexion des réalités. Le roi du Maroc se fourvoie dans une rhétorique qui reflète à la fois son ignorance des dynamiques à l’œuvre dans la région et à travers le monde, ainsi qu’une certaine logique de chantage, le jeu favori du Makhzen.

Lors du discours commémorant l’invasion du Sahara occidental en novembre 1975, connu sous le nom faussement innocent de « marche verte », Mohamed VI s’est même permis l’outrecuidance d’appeler les Nations unies à « assumer leurs responsabilités et à clarifier la grande différence entre le monde réel et le monde légal, que le Maroc représente dans son Sahara, et entre un monde pétrifié, éloigné de la réalité et de ses évolutions ».

A elle seule, cette phrase du monarque du premier pays producteur de cannabis au monde est fort révélatrice. En effet, la mauvaise foi du Makhzen est telle qu’il s’offre le luxe, lui, qui a violé tous les accords internationaux ainsi que les principes de la légalité internationale, de « sommer » l’Onu à assumer ses responsabilités. Autant dire l’hôpital qui se moque de la charité !

Comment un pays à contre-courant de l’histoire, et à la marge de la légalité internationale peut-il hausser le ton à la limite de la menace et dresser des lignes rouges à ses partenaires sur le seul sujet du Sahara occidental ? C’est que le Maroc ne semble pas avoir retenu les leçons historiques qui lui ont été infligées par les Nations unies, l’OUA puis l’Union africaine, les différentes instances juridiques internationales à commencer par la Cour internationale de Justice (CIJ) et la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE). Et c’est justement le Makhzen qui se range dans l’illégalité, l’irréel et se trouve éloigné des réalités géopolitiques de l’heure, ce n’est ni l’Onu ni ses Etats membres qui le sont. Et c’est là où se révèle l’incroyable imposture du Mohamed VI.

L’épicentre du Makhzen feint oublier que son pays est le dernier Etat colonial en Afrique, qu’il fait partie du très sélect club des pays réactionnaires, réfractaires à la modernité politique et l’allié objectif de l’entité sioniste, génocidaire et promoteur sanguinaire du fait colonial sur la terre palestinienne. C’est celui-là le monde réel selon Rabat. Celui de l’alliance avec Tel Aviv et les criminels de guerre sionistes.

Autre fumisterie makhzenienne, la question de l’accès à l’atlantique. Le monarque marocain sous-entend, sans jamais la nommer, que l’Algérie a des vues sur la façade atlantique du territoire sahraoui, et répond qu’il « n’est pas contre » selon le plan chimérique proposé par Rabat portant sur la facilitation de l’accès des Etats du Sahel aux ports de l’atlantique afin de les désenclaver. Là, c’est également une contre-vérité doublée d’un mensonge, un autre !
D’abord, l’Algérie fidèle au sacro-saint principe de l’intangibilité des frontières héritées au moment de la décolonisation, n’a jamais revendiqué la moindre parcelle du territoire sahraoui ni aucun autre territoire. Ce n’est pas en 2024 qu’Alger va déroger à ce principe fondateur de son action diplomatique. Ensuite, comment le Maroc colonial peut-il proposer des corridors pour désenclaver les pays du Sahel alors qu’il occupe illégalement le territoire sahraoui et ses ports sur l’atlantique ?

C’est sur cette question précisément que le roi du Maroc prouve qu’il est déconnecté des réalités. Non seulement il ne peut pas utiliser les infrastructures des territoires sahraouis occupés, il accuse, surtout l’Algérie d’être derrière la fièvre de l’accès à l’atlantique, ce qui, à en croire Rabat est la véritable cause du soutien de la révolution algérienne à la lutte du peuple sahraoui.

Une fois encore, le roi du Maroc démontre que son pays est aux antipodes du droit international et de la légalité qui régissent le monde depuis 1945. Mohamed VI n’a pas su ni voulu réformer la législation de son pays confortement la marche de l’histoire, et c’est là, l’étendue de son ignorance des réalités de son propre pays et de la région.

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