Sahara Occidental : La cinglante riposte de l’Algérie au Maroc
Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations Unies, Amar Bendjama, a vertement recadré le représentant du Maroc concernant la question du Sahara Occidental, en démontant un par un les propos tenus par ce dernier, à l’occasion de la 79e session de l’Assemblée générale de l’ONU, dans lesquels il continuait à affabuler sur la prétendue marocanité du territoire sahraoui en s’attaquant à l’Algérie.
En guise de riposte aux calomnies du représentant du Makhzen, Bendjama n’a pas fait, hier, dans la demi-mesure. Tout comme le ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf qui avait défendu la cause sahraouie la veille, au point d’«agacer» le représentant marocain, il a, lui aussi, assené les vérités qui font mal au Mahkzen habitué aux mensonges éhontés et à la désinformation, mais sans convaincre personne.
L’ambassadeur Bendjama a exposé, en séance plénière, des vérités percutantes usant simplement mais efficacement de faits historiques et juridiques indéniables.
Dans une déclaration minutieusement structurée, il a mis à nu les manœuvres connues de Omar Hilale visant à «bilatéraliser» la question du Sahara Occidental, en rappelant que «l’Algérie a, depuis 1962, saisi l’occasion de tous les débats de l’Assemblée générale de l’ONU pour défendre les droits des peuples opprimés et sous occupation».
Il a questionné le fait que le diplomate marocain ait exercé son droit de réponse, citant de «manière obsessionnelle plus de 20 fois l’Algérie», alors que d’autres délégations avaient également plaidé le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination durant cette même session, mais sans pour autant provoquer une pareille réaction.
Bendjama n’a pas manqué d’interpeler la communauté internationale à travers deux questions rhétoriques. Il s’est interrogé pourquoi le Maroc, qui croit de manière immuable que le territoire du Sahara Occidental lui appartenait, avait-il accepté alors de le partager avec la Mauritanie ! Et pourquoi ce pays redoute-t-il tant l’exercice démocratique du référendum pour l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental conformément au mandat de la Minurso !
Après un tel rappel, Bendjama a souligné que les Nations Unies, à travers l’Assemblée générale et le Conseil de sécurité ont bien entamé « l’ouvrage de la décolonisation en créant la Minurso ; une œuvre qui demeure bloquée par le Maroc ». Le représentant de l’Algérie a, dans cet ordre d’idées, pointé le Maroc qui ne cesse faire la promotion de son «fumeux plan d’autonomie» sans jamais le proposer à la consultation du peuple Sahraoui, avant de s’interroger pourquoi le Maroc craint-il tant cet exercice démocratique qui est de laisser les Sahraouis exprimer leur choix en organisant le référendum tant attendu.
Bendjama a ensuite réaffirmé «le plein soutien de l’Algérie au processus politique» qui consiste à relancer les négociations entre le représentant légitime du peuple du Sahara Occidental, le Front Polisario, et le Maroc, tout comme il a renouvelé le soutien de l’Algérie aux efforts du secrétaire général de l’ONU et de son envoyé personnel au Sahara Occidental. Il a, enfin, conclu son intervention en rappelant l’ancrage juridique de cette cause incontestablement juste.