Sahara Occidental et Ukraine: Beijing et Alger sur la même longueur d’ondes
L’Algérie et la Chine ont fait part de leur convergences de vues s’agissant des conflits en cours cours au Sahara Occidental et l’Ukraine, à l’occasion de la visite de trois jours du ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra dans la capitale chinoise a entamée samedi 19 mars.
Le chef de la diplomatie algérienne s’est longuement entretenu avec le conseiller d’État, ministre des Affaires étrangères de la Chine, Wang Yi. Les deux parties sont parvenues à « un large consensus » sur plusieurs points évoqués, a fait savoir un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Le chef de la diplomatie algérienne et son homologue chinois ont mis en exergue « la profondeur historique et le caractère stratégie » des relations algéro-chinoise et ont exprimé la disposition des deux pays à développer leur « partenariat stratégique global » et à poursuivre réciproquement le soutien constant concernant les « questions fondamentales » de chacun des deux États.
Dans ce sens, la partie algérienne a réaffirmé son attachement au principe d’ « une seule Chine » et son soutien aux positions de la Chine concernant les questions des droits de l’homme, de Hongkong et de Xinjiang où vit la communauté musulmane Ouïghours.
La Chine a exprimé pour sa part son soutien aux efforts de l’Algérie, visant à renforcer sa sécurité nationale et sa stabilité.
Les deux parties ont en outre annoncé être parvenues à un accord, qui sera signé prochainement, concernant la nouvelle Route de la soie.
Concernant les questions internationales, l’Algérie et la Chine ont réaffirmé leur attachement au principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des États, à la consolidation de la démocratie dans les relations internationales et la résolution des conflits par la voie du dialogue.
Pour ce qui est de la crise ukrainienne, l’Algérie et la Chine ont insisté sur la nécessité de s’en tenir « aux objectifs et principes de la Charte des Nations-Unies et au respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des États », tout en restant attachés au principe de « l’indivisibilité de la sécurité », avec la prise en considération des « préoccupations sécuritaires réalistes des parties concernées », lit-on dans le communiqué du MAE.
L’Algérie et la Chine insistent en outre sur la nécessité de « ne pas faire un mauvais usage des sanctions unilatérales qui ne sont pas fondées sur le droit international », et ce « afin d’éviter la transgression des règles internationales et d’impacter les conditions de vie des peuples ».
Elles insistent aussi que sur la nécessité d’ « atténuer leurs retombées humanitaires » de ce conflit. « Les deux parties veillent à fournir des efforts communs dans ce sens », lit-on encore.
L’Algérie et la Chine sont par ailleurs d’accord pour le règlement de la question palestinienne conformément aux résolutions de la légalité internationale qui consacrent « le droit du peuple palestinien à édifier son Etat indépendant dans les frontières de 1967 et avec El Qods-Est comme capitale. »
Tout comme elles ont réaffirmé leur soutien aux efforts pour parvenir à « un règlement définitif et juste de la question du Sahara occidental, dans le cadre de la légalité internationale, notamment les résolutions y afférentes des Nations-Unies ».