Sahara occidental : De Mistura s’engage à faire avancer le processus de paix

L’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan De Mistura, s’est engagé lors d’une réunion avec le président sahraoui, Brahim Ghali, à poursuivre ses efforts pour faire avancer le processus de paix dans le cadre de la mise en œuvre des résolutions de l’ONU, afin de permettre au peuple sahraoui d’accéder à son droit à l’autodétermination, à la liberté et à l’indépendance. C’est ce qu’a indiqué ce mardi l’Agence de presse sahraouie (SPS).
Tenue à New-York, la réunion a porté sur les derniers développements du processus de paix sous l’égide de l’ONU pour la décolonisation du Sahara occidental, et ce à travers la focalisation sur les efforts de l’Envoyé personnel, notamment sa visite effectuée, la semaine dernière aux territoires occupées de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).
A cette occasion, M. De Mistura a fait un exposé concernant les visites qu’il avait conduites à Lâayoune et Dekhla occupées. La visite s’est enfin concrétisée après deux ans d’attente en raison des entraves dressées par l’occupant marocain.
Dans le même sillage, l’envoyé spécial s’est dit déterminé à poursuivre ses efforts et ses contacts pour faire avancer le processus de paix au Sahara occidental dans le cadre de la mise en œuvre des résolutions onusiennes afin de permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination, selon la même source.
Qualifiant la visite de « naturelle », le président sahraoui a tenu à préciser qu’elle s’inscrivait dans le cadre de « la mission et de la responsabilité de l’ONU », ajoutant qu’elle ne devait pas être « une finalité en elle-même, ni une faveur accordée par l’Etat d’occupation ».
Ghali n’a pas omis, au passage, de rappeler les actes de répression et de violence perpétrés à l’encontre des civils sahraouis, les empêchant d’exercer leur droit à la manifestation pour faire part de leurs positions.
Le chef de l’Etat sahraoui et Secrétaire général du Front Polisario, a souligné l’impératif « pour les Nations unies d’assumer leur responsabilité, garantir le respect du Droit international et du Droit humanitaire international au Sahara Occidental, protéger les citoyens sahraouis sans défense et arrêter les graves violations commises contre eux par l’Etat de l’occupation marocaine, tout en mettant fin aux pillages des richesses naturelles sahraouies et en libérant immédiatement tous les prisonniers de guerre et les civiles sahraouis qui croupissent dans les prisons marocaines ».
Après avoir affiché la disponibilité de la partie sahraouie à coopérer avec les Nations unies dans leurs efforts visant à éradiquer le colonialisme dans la dernière colonie en Afrique et permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination et à l’indépendance, le président Ghali a mis en avant « le grand » attachement de ce peuple « à défendre ses droits et ses aspirations nationales par tous les moyens légaux consacrés par la Charte des Nations Unies et l’Act constitutif de l’Union Africaine (UA) ».
Représentant la partie onusienne, le président du Bureau de l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, a assisté également à la rencontre, avec des responsables de l’Administration des Affaires politiques et de consolidation de la paix à l’ONU. Du côté sahraoui, la rencontre a vu la présence du représentant du Front Polisario auprès de l’ONU et coordonnateur avec la MINURSO, Mohamed Sidi Amar, du Conseiller de la représentation du Front à l’ONU, Ma El Ainine Salama et du Conseiller à la présidence de la RASD, Abdati Abrika, étaient également présents.
Rappelant que dans le cadre du dialogue permanent entre la partie sahraouie et l’Assemblée générale de l’ONU, le Président sahraoui avait tenu lundi dernier à New York, des discussions avec le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, qui portaient sur plusieurs questions d’intérêt commun, « notamment l’état et les perspectives du processus de paix parrainé par l’ONU au Sahara Occidental et les moyens de le relancer, y compris l’examen des moyens d’accélérer le processus de décolonisation du Sahara Occidental ».
Droits de l’Homme bafoués par l’occupant marocain
Par ailleurs, la situation des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés devient de plus en plus inquiétante. Le Groupe de soutien de Genève pour le Sahara occidental a exprimé, ce mardi, sa préoccupation face à la violation du droit international humanitaire et à la « violation systématique » des droits de l’homme par le Maroc dans les territoires sahraouis occupés, appelant le Haut-Commissaire aux droits de l’homme à redoubler d’efforts pour mettre fin à ces pratiques et permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination.
« Notre groupe est préoccupé par la violation du droit international humanitaire et la violation systématique des droits de l’homme au Sahara occidental », a indiqué le représentant permanent du Zimbabwe auprès de l’ONU à Genève, Stuart Comberbach, dans son discours devant la 54e session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies dont les travaux ont débuté lundi.
Dans ce contexte, il a évoqué l’interdiction faite au Haut-Commissaire aux droits de l’homme de se rendre dans les territoires sahraouis occupés, ainsi que l’expulsion de nombreux organismes des droits de l’homme et d’observateurs internationaux, empêchés par le régime du Makhzen de rendre visite aux Sahraouis et aux détenus politiques qui souffrent de conditions sanitaires difficiles et sont soumis à des traitements « inhumains » et « dégradants » dans les geôles d’occupation.
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