Sahara occidental : Convergence de vues entre Alger et Moscou
Dans un entretien ce mardi à l’Agence de presse russe Sputnik, l’ambassadeur de Russie à Alger, M. Igor Beliaev a souligné « qu’après la récente aggravation du conflit au Sahara Occidental, nous poursuivons le dialogue avec l’Algérie à différents niveaux (…) Les discussions ont permis de dégager une convergence de vues entre les deux pays vis-à-vis de cette crise ».
Il a affirmé que les deux pays appellent à la retenue, au retour à l’accord de cessez-le-feu de 1991, à la poursuite des négociations directes et à la désignation d’un représentant personnel du secrétaire général de l’ONU dans les plus brefs délais possibles.
A cette occasion, le diplomate russe a salué « le niveau du dialogue direct, transparent et constant entre la Russie et l’Algérie autour de tous les dossiers d’intérêt commun ». Exprimant son souhait « de voir le peuple sahraoui parvenir à un accord pacifique devant mettre un terme à cette crise », le représentant de la Russie avait souligné auparavant que « l’unique moyen pour aboutir à une solution pacifique est de relancer les négociations ».
Le diplomate russe avait appelé, en outre, les Nations Unies à « désigner au plus vite un envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental », en remplacement de Horst Kohler qui avait démissionné en mai 2019, pour la reprise du processus politique ». Sur le plan militaire, la situation est toujours tendue. Les unités de l’armée sahraouie poursuivent leurs attaques contre des retranchements des forces d’occupation marocaines. Ces opérations se déroulent depuis quelques temps dans la région de Guerguerat, mais aussi dans certaines zones tout au long du mur de la honte.
Pour rappel, les forces d’occupation marocaines avaient mené une agression militaire, le 13 novembre dernier, contre des manifestants civils sahraouis dans la zone tampon d’El Guerguerat, située à l’extrême sud-ouest du Sahara occidental, en violation de l’accord de cessez-le-feu signé en 1991 par les deux parties au conflit, à savoir le front Polisario et le Maroc, sous l’égide de l’Onu.