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Nationale

Saâdani en colère contre des membres du BP

Saâdani en colère contre des membres du BP

La mise au point relative aux propos d’Amar Saâdani sur l’opposition a été supprimée mardi soir du site web du parti, soit à peine douze heures après sa diffusion. Amar Saâdani, qui a pris connaissance du texte bien plus tard après sa diffusion sur le site, aurait piqué une vive colère contre son chef de cabinet Fodil Saaddedine, indique une source interne au parti qui a préféré garder l’anonymat.

Saâdani aurait promis de sévir et de débusquer l’auteur de ce texte dont la teneur contredisait ses propos à l’égard des partis de l’opposition. Il se serait aussi disputé avec des membres du Bureau politique qui ne l’auraient pas alerté sur cette « trahison » selon la source.

Saâdani n’a pas du tout apprécié le caractère flagrant de cette opération « exécutée en sous-main », ajoute la même source qui affirme avoir assisté à cette « engueulade ». Saâdani a assuré qu’il ne passerait pas cette erreur sous silence. Il s’agirait, selon ses propos, d’un plan machiavélique concocté par ses adversaires pour l’éliminer de la course à la présidentielle de 2019. Avant-hier, le porte-parole du BP, Saïd Bouhadja, indiquait sur les mêmes colonnes que ce communiqué non signé « a été avalisé » par le SG du parti.

« Ce communiqué n’a pas été écrit par le SG mais par les responsables du site du parti », a-t-il dit. A la question de savoir si ce texte a été validé par les responsables du parti, Bouhadja estime que du moment que c’est le site officiel du FLN, « il en est donc ainsi ! »

A-t-il été établi à l’insu du SG ou libellé avec son consentement ? Le porte-parole du FLN est resté vague sur cette question. Mais une question s’impose : qui a écrit et ordonné la diffusion de cette mise au point sans se référer au premier dirigeant ? Celui qui s’est échiné durant une année à conforter et à consolider sa posture est aujourd’hui plus que menacé. Poussé par un clan pour être une alternative (présidence de la République) Saâdani a multiplié les rencontres avec un certain nombre de personnalités nationales. 

Il a vu Bernard Bajolet, le « Monsieur sécurité » de l’Elysée et ancien ambassadeur à Alger à Paris, au mois d’août de l’année dernière ! Il a éliminé Abdelaziz Belkhadem, son plus redoutable concurrent vers El Mouradia. Il écrit une lettre à l’ambassadeur de France en Algérie à propos de l’assassinat de Hervé Gourdel. Le secrétaire général du FLN a décidé de s’adresser à la France pour lui présenter ses condoléances et celles de [son] parti.

Dans son courrier à l’ambassadeur de France à Alger, Amar Saâdani souligne que si « le récent assassinat en Algérie du citoyen français (…) a jeté émoi, révulsion et consternation dans l’opinion publique algérienne », lui et le FLN sont encore plus émus, plus révulsés et plus consternés que le reste des Algériens.

Mais de là à engager le FLN dans sa prosternation devant la France, il y a comme une insolence envers nos martyrs qui ont fondé ce parti aux destinées duquel il préside indûment un demi-siècle après l’indépendance.Selon toute vraisemblance, des parties au sein du pouvoir auraient décidé de l’écarter.

Un parti miné de l’intérieur

Depuis quelque temps, des informations sont distillées, parcimonieusement, dans la presse au niveau de relais bien cooptés. Le ver est-il donc dans le fruit ? La FLN est-il miné de l’intérieur ? L’opposition, aujourd’hui menée par Abderrahmane Belayat après l’éclipse de Abdelkrim Abada, est à l’affût de la moindre erreur de l’actuel SG qui a décidé unilatéralement de reporter le 10e congrès au troisième trimestre de cette année.

Affaibli par des déclarations tapageuses de Saâdani sur l’ANP et le DRS, le FLN est devenu un simple faire-valoir. Le parti aurait subi de fortes érosions, notamment avec le départ de plusieurs centaines de cadres aguerris et d’anciens militants responsables de structures régionales vers les structures créées par le candidat Benflis. Des mouhafadhas et des cellules ou kasmas ont été divisées, non pas par deux, mais par trois ou quatre dans certaines agglomérations. Des conflits latents ont resurgi et les médiations n’aboutissent plus.

Les liens de discipline et les principes de militance qui faisaient la référence et la force du FLN ont été bafoués superbement par de nouveaux venus sur la scène, des barons de l’argent sale et illicite, des maffieux à la recherche de nouveaux réseaux de capitalisation ou de transfert, voire des moyens de réhabilitation politique et sociale. La destabilisation annoncée de Saâdani, enclenchée depuis belle lurette n’en finit pas de livrer ses secrets.



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