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Nationale

Saâdani dit oui sous conditions

Saâdani dit oui sous conditions

Le FLN a décidé de participer à la conférence nationale sur le consensus que compte organiser le FFS vers la fin du mois de février à Alger.

Une décision politique majeure, même si elle ne surprend guère les observateurs, puisqu’il s’agit d’un premier signal fort vers les autres partis politiques, les syndicats et les associations. Signe positif pour le FFS qui avait longtemps appréhendé que sa démarche n’aboutisse pas ainsi qu’une propagande distillée continuellement par certains milieux hostiles à leur projet.

L’annonce de la participation du FLN à cette conférence du consensus a été faite par son SG Amar Saâdani lors d’une rencontre jeudi avec une délégation du FFS. Toutefois, le FLN aura négocié sa participation sous conditions, comme le confirme Saâdani lui-même.

Ce dernier l’a rappelé en affirmant qu’il existe des « lignes rouges » qu’il ne faudra pas franchir lors de cette conférence. Des lignes qui touchent directement à la légitimité des institutions élues, comme la Présidence, le Parlement et autres APC et APW. « Il n’est pas question de discuter ou de prendre prétexte de dialogue franc et libre pour poser le problème de légitimité du chef de l’Etat », nous disait Saâdani il y a quelques semaines.

Un préalable pour couper court aux ambitions des partis de l’opposition regroupés autour de deux pôles, le Front du changement mené par Ali Benflis et la Coordination nationale des libertés. Un préalable pour contrecarrer la démarche proposée par cette opposition, à savoir la mise en place d’une période de transition et donc la dissolution de toutes les institutions populaires et électives.

C’est d’ailleurs l’une des revendications principales de cette opposition qui exige, comme sortie de crise, une élection présidentielle anticipée et la création d’une structure ou d’un organisme indépendant ou autonome chargé de préparer la logistique et les moyens techniques de la tenue des élections générales.

Il s’agit d’une revendication politique qui tranche avec le reste et met pratiquement l’opposition dans une position frontale avec le pouvoir. C’est d’ailleurs cette « dichotomie » politique et cette rupture radicalisée qui a mis le FFS en difficulté dans son chantier d’inviter toutes les forces et sensibilités nationales autour d’une table de dialogue, pour reconstruire un autre consensus national.

C’est de cette difficulté que le FLN a voulu profiter rapidement, en brisant d’abord l’isolement des partis alliés à Bouteflika et en écartant par anticipation les formations de l’opposition à venir à cette conférence grâce au préalable cité plus haut ou aux « lignes rouges ».

Le oui total du FLN à cette conférence du consensus signifie déjà que les douze partis du Pôle du changement de Benflis ne viendront pas, comme les cinq partis qui encadrent la Coordination nationale des libertés( CNLTD). Reste maintenant à convaincre les autres partis qui gravitent autour des sphères du pouvoir ou ceux qui font le « soutien critique », comme le parti de Louisa Hanoune.



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