Rush sur les marchés à la veille du Ramadan à Constantine

Appelés à changer leurs habitudes dès le premier jour du mois de ramadan, les Constantinois s’apprêtent à accueillir le mois sacré. Si, pour beaucoup, ce neuvième mois de l’hégire est synonyme de piété et de bonnes actions, certains s’accordent à y ajouter de la joie et, par coutume, ce mois leur permet de festoyer autour d’un bon gratin ou ragoût de viande ovine après avoir savoureusement dégusté le djari frik propre à la région. Mais pour ce faire, un bon ravitaillement s’avère nécessaire pour les ménagères.
Depuis au moins une semaine, au centre de Constantine, comme à la ville nouvelle, un mouvement de foule peu habituel s’est installé à proximité des espaces commerciaux, supermarchés et autres négociants en produits alimentaires. Des familles entières font leurs courses pour accueillir « au mieux » le mois sacré, et le branle-bas de combat a atteint des sommets la veille de la nuit du doute.
On se bouscule presque aux étals des grands espaces, et impossible de trouver une file rapide à la caisse. Après avoir fait ses emplettes, il faut s’armer de patience et lorgner du coin de l’œil la caissière la plus habile pour suivre sa colonne.
Et la raison de ces ruées sur ces commerces va au-delà du plaisir des sorties familiales, les quelques dinars à mettre de côté. Les prix des produits souvent à faible coût proposés par ces grands commerces défient ceux pratiqués par les épiciers de quartier.
Bien qu’à travers les décisions prises d’en haut, les petits marchands comme les superpuissants fabricants et autres grossistes ont adhéré à l’appel de faire de ce ramadan un mois de solidarité. Des concessions allant jusqu’à 10% de leur marge bénéficiaire semblent s’être appliquées par nombre d’entre eux. Et la représentation locale de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa) veille au grain. Une cellule de veille installée depuis plus de deux mois est sur le qui-vive.
Plusieurs aspects des circuits empruntés par les produits de première nécessité, semoule, huile et sucre entre autres, restent sous la vigilance des délégués de wilaya de l’union. Les services agricoles s’activent aussi à superviser la chaîne de distribution des produits verts. Fruits et légumes devront connaître, à en croire un cadre de la DSA, des prix relativement stables, et certains « intermédiaires affichent leur disponibilité à suivre le mot d’ordre de solidarité», a-t-il précisé, en outre.
La wilaya, en coordination avec les services des mairies des douze communes de la capitale de l’Est, s’attelle aussi à rendre fonctionnels les espaces gratuits dédiés aux fournisseurs et commerçants au niveau des marchés de proximité érigés un peu partout à travers ces localités.
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