Route transsaharienne : Cap sur une gestion économique
L’Algérie, qui a pratiquement achevé la réalisation de sa tranche de la route transsaharienne, a souligné la nécessité de passer à la phase de gestion économique de cette route dès son achèvement.
« Nous pouvons affirmer que nous avons pratiquement réalisé cette route dans sa tranche en Algérie dont il ne reste plus que 7 km et il faut passer maintenant à la phase de gestion économique du projet pour le déplacement des personnes et les échanges commerciaux entre les six pays traversés par cette route », a affirmé le secrétaire général du ministère des Travaux publics, de l’Hydraulique et des Infrastructures de base, Salim Djaalal, lors de l’ouverture d’une journée d’étude sur l’importance des infrastructures de base de transport pour l’économie nationale, organisée dans la wilaya de Sétif.
Lors de cette rencontre initiée par le comité de liaison de la route transsaharienne (CLRT), le SG du ministère des Travaux publics a relevé « la nécessité d’aller vers d’autres étapes qui permettent d’en tirer des avantages », précisant que 2 300 km des 10 000 km de la transsaharienne qui passe par cinq pays (Tunisie, Niger, Mali, Tchad et Nigeria) sont en Algérie. Il a ainsi fait savoir que « le travail est en cours pour mettre en place tous les mécanismes de gestion économique de cette route et lever les entraves susceptibles d’être rencontrées par l’opérateur économique pour transporter ses marchandises entre ces pays traversés par la transsaharienne ».
L’importance accordée par l’Algérie à cette route a également été soulignée par le responsable, lequel a indiqué que la transsaharienne constitue une artère vitale attractive de développement, surtout qu’elle possède un des plus grands réseaux routiers d’Afrique avec plus de 141 000 km de routes, toutes catégories confondues.
La valorisation du projet de la transsaharienne a été débattue au mois de juin dernier, lors de la 73e session du CLRT, durant laquelle les ministres du secteur des travaux publics et des équipements des pays membres du projet de la route transsaharienne se sont accordés sur l’accélération de la création d’un corridor économique. Le secrétaire général du CLRT, Mohamed Ayadi, avait indiqué que cette valorisation devrait passer par la facilitation du transit, du transport, du commerce et la génération d’investissements, le tout soutenu par la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).
Les représentants de ces pays avaient alors souligné l’engagement de leur pays à travailler en coordination pour parvenir à un corridor économique et densifier les échanges commerciaux. En effet, la route transsaharienne devrait contribuer davantage à l’intégration économique de la région, actuellement faible. Par exemple, le volume des échanges entre l’Algérie et les autres pays couverts par la transsaharienne est de l’ordre de 3 %.