Risque de flambée des devises – Le Jeune Indépendant
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Nationale

Risque de flambée des devises

Risque de flambée des devises

Le directeur général de la Bourse d’Alger, Yazid Benmouhoub, estime que l’importation de véhicules de moins de trois ans risque de créer une flambée des devises par rapport au dinar. Surtout que pour pouvoir acheter une voiture d’occasion de l’étranger, il faut aller vers le marché parallèle pour acquérir de la devise.

La récente décision de retourner à l’importation de véhicules d’occasion, comme annoncé par le ministre du Commerce, qui permettrait d’un côté aux Algériens d’acquérir un véhicule selon ses moyens, et de l’autre côté de faire pression sur le marché des véhicules assemblés localement, ne va pas être sans conséquences sur le marché de la devise. A en croire le DG de la Bourse d’Alger qui s’est exprimé hier sur les ondes de la Radio nationale, cette mesure va engendrer une flambée des devises par rapport au dinar. « Pour acheter il va falloir aller au marché parallèle pour acquérir de la devise », a-t-il précisé. Cependant, Benmouhoub estime que l’objectif n’est pas de légaliser le marché parallèle, comme d’ailleurs prôné par certains observateurs qui estiment que le fait d’acquérir de l’argent pour ensuite le déposer dans des banques est une manière de normaliser ce marché parallèle.

Pour lui, « l’objectif est de combattre la cherté des véhicules assemblés localement ». Néanmoins, il a indiqué que cette mesure va tout naturellement amener les personnes intéressées à devoir s’adresser au marché parallèle pour pouvoir acquérir des devises et solder ainsi le prix du véhicule. Le ministre du Commerce, rappelons-le, avait indiqué que le citoyen devra régler sa facture d’achat en devise. « La chose qui est importante, c’est que l’argent entrera dans la banque. Il y a donc une traçabilité de l’argent qui sort du marché parallèle pour entrer dans la banque », avait-il alors déclaré. Donc l’acheteur du véhicule doit alors acquérir la devise au marché parallèle, qu’il mettra par la suite dans une banque. L’invité de la rédaction de la Chaîne 3 juge donc utile, dans le cas où ce dispositif est agréé, de prévenir contre le risque de voir les monnaies étrangères flamber par rapport au dinar déjà mal en point. Au passage, il a tenu à relever l’importante marge bénéficiaire prélevée par les entreprises pratiquant le montage de véhicules en Algérie, à l’origine, dit-il, d’un écart significatif de coût par rapport à ceux ramenés de l’étranger.

A propos du marché parallèle de la devise, le DG de la Bourse d’Alger a signalé qu’il ne reflétait pas la vraie valeur du dinar. Selon lui, pour établir la valeur réelle du dinar il faudrait que le pays en arrive à sa convertibilité totale. Pour ce faire, il devrait au préalable diversifier ses ressources en devises, en plus de celles générées jusqu’alors par les hydrocarbures. Cela ne va se faire, précise-t-il, que par l’exportation d’autres biens et services. Pour ce qui est de la masse monétaire dans le circuit informel qui est, notons-le, très importante, l’intervenant estime qu’il est nécessaire de suivre une feuille de route qui aboutirait à court et moyen termes, car ce n’est pas une chose qui va changer du jour au lendemain.

Il suggère dans ce sens le recours notamment au paiement électronique. « Il peut être un des moyens qui pourrait venir à bout de ce phénomène. Il garantira ainsi la disponibilité et la sécurité de l’argent, ce qui pourrait attirer un grand nombre de personnes qui détiennent de grosses sommes d’argent. Selon lui, il est important de redonner confiance au citoyen et de mettre des mécanismes intelligents pour pouvoir attirer cet argent.

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