Risque de fermeture définitive de l’ENIEM de Oued-Aïssi
L’ENIEM de Oued-Aïssi, entreprise spécialisée dans la production de l’électroménager, risque une fermeture définitive. Cette fermeture est motivée par les déficits qu’elle subit d’année en année en dépit des multiples opérations de sauvetage qui lui ont été assurées par l’Etat.
A ce jour, ses dettes s’élèvent à plus de neuf (09) milliard DA. Les magasins réservés au stock de la matière première sont vides depuis le début deuxième décade du mois de juillet dernier, a-t-on constaté sur place.
S’il est vrai que les travailleurs de l’entreprise sont en congé annuel depuis le début de ce mois, ils peuvent se retrouver aussi à ne rien faire après leur reprise officielle du travail dès le début du mois de septembre, autrement dit, subir la fermeture définitive de leur entreprise. Le mal est tel que le syndicat de l’entreprise, affilié à l’UGTA, a décidé de lancer un SOS au ministre du commerce et au Président de la commission du Sénat.
Dans cette correspondance adressée au ministre du commerce en date du 3 août 2023, dont le Jeune Indépendant détient une copie, l’UGTA/ENIEM souligne que « la situation chaotique que ne connaît notre entreprise ne cesse de se dégrader de façon inquiétante ».
Le syndicat précise que cette situation déliquescente risque à terme de conduire à une impasse. S’adressant au ministre, le syndicat ajoute : « l’absence de fonds pour soutenir les effets de développement, d’une part, et, d’autre part, le poids énorme des dettes qui s’accroissent d’année en année (le seuil de neuf milliards de dinars vient d’être franchi), sont des symptômes d’une crise susceptible d’être fatale ».
Selon les auteurs de la lettre, « la crise qui menace l’entreprise dans son existence même en tant qu’entité économique ».
A ce titre, poursuit le texte, « soucieux de la préservation de notre entreprise et la pérennité des emplois, nous ne pouvons que tirer, encore une fois, la sonnette d’alarme et mettre en garde sur les dangers multiples de la persistance du statut quo actuel. En effet, le brouillard dans lequel navigue l’entreprise rend illusoire toute perspective. Entre temps, l’inquiétude et l’exacerbation au sein du personnel ne cessent de grandir ».
Le syndicat rappelle qu’en dépit des promesses renouvelées à chaque fois, « le projet de relance de l’entreprise demeure bloqué au niveau du CPE (Comité participatif de l’Etat); un blocage qui perdure depuis 2021 », tout en mettant en garde contre la grave détérioration de la situation sociale des 1700 travailleurs de l’entreprise.
Et tout en rappelant les problèmes de trésorerie que « connait ces jours-ci de façon accrue l’entreprise », le syndicat d’entreprise/UGTA a sollicité le ministre quant à une intervention pour « accélérer l’opération de la mise à niveau du nouveau plan de relance ainsi que l’assainissement de la dette ».
Dans une autre correspondance, adressée le 30 juillet 2023, au président de la commission du Sénat, l’UGTA/ENIEM, demande un appui du sénat pour la concrétisation et la réussite du nouveau plan de relance plus l’assainissement des dettes .