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Nationale

Révision de l’accord d’association avec l’UE : Une opportunité pour l’Algérie

Révision de l’accord d’association avec l’UE : Une opportunité pour l’Algérie

Si la révision des dispositifs de l’accord d’association avec l’Union européenne (UE) était réclamée depuis longtemps par la partie algérienne, d’autant que la balance commerciale était défavorable à l’Algérie, la nécessité de revoir l’accord d’association a été aussi évoquée par la partie européenne.

Le président du Conseil européen a lui aussi signalé cette nécessité, afin d’identifier les priorités conjointes dans l’intérêt mutuel des deux parties. L’opportunité de réviser cet accord s’offre maintenant pour l’Algérie qui se place, du point de vue énergétique au centre des préoccupations de l’Union européenne, de l’avis de la plupart des experts.

Souvent évoquée par des spécialistes des questions économiques et surtout soulignée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a donné des instructions en ce sens, le mois d’octobre 2021, la révision des dispositions de l’accord d’association qui lie l’Algérie avec l’UE depuis une quinzaine d’années, est d’actualité, avec la visite du président du Conseil européen, Charles Michel. Ce dernier a évoqué la nécessité de réviser l’Accord d’association entre l’UE et l’Algérie, afin « d’identifier les priorités conjointes dans l’intérêt mutuel des deux parties ». « Nous avons considéré que l’Accord d’association est un cadre qui doit donner lieu à des améliorations avec la volonté de part », a-t-il a déclaré, à l’issue d’une audience que lui a accordée le président de la République.

La révision de l’accord peut devenir effective. Selon le professeur en économie, Brahim Guendouzi, la conjoncture actuelle, marquée par la crise énergétique en Europe s’offre comme une opportunité pour l’Algérie, qui a demandé à deux reprises la révision de l’accord d’association de façon globale, jugeant que l’accord a été largement en défaveur de l’économie algérienne de manière générale, principalement dans son aspect commerce extérieur.

 « L’Algérie a demandé la révision de l’accord pour tenir compte de l’évolution de l’économie algérienne et des résultats obtenus qui sont en deçà des attentes des pouvoirs publics », a signalé M. Guendouzi dans a déclaration au Jeune Indépendant, évoquant la « pole position » de l’Algérie. 

« La conjoncture actuelle a fait que l’Algérie se place, du point de vue énergétique, au centre des préoccupations de l’Union européenne en tant que fournisseur d’énergie, principalement de gaz, pour certains pays européens.  Par conséquent l’opportunité s’offre actuellement pour la révision de l’accord d’association, aussi bien dans le domaine énergétique, mais aussi dans le domaine du commerce extérieur », a fait savoir l’économiste, qui a mis en avant les changements opérés dans le secteur du commerce extérieur, en sus de la nouvelle sur l’investissement qui recadre la réglementation de l’investissement, à même d’attirer plus d’investissements directs étrangers.

Selon lui, l’ensemble de ces éléments font qu’il y a la possibilité d’améliorer le contenu de l’accord d’association dans l’intérêt des deux parties. La crise énergétique que traverse l’Europe, en raison des problèmes d’approvisionnement énergétique du continent, place en effet l’Algérie en position de force, sachant que le pays s’offre comme une alternative à ces pays en quête d’un fournisseur fiable d’énergie.

 « C’est une opportunité. Car la crise actuelle en Europe fait qu’il faut sauvegarder de bonnes relations avec l’Algérie, fournisseur d’énergie, et aussi un débouché pour les produits de l’UE », a-t-il précisé, signalant le fait que l’Algérie achète beaucoup de ces pays.

Pour l’économiste, il faut adapter cet accord d’association avec l’évolution des économies, algérienne et européenne qui font face à des contraintes énergétiques énormes.

Peut-on s’attendre à une augmentation des exportations hors hydrocarbures de l’Algérie vers l’Europe ? Pas dans l’immédiat, selon le professeur en économie, évoquant les difficultés d’accès aux marchés européens, sachant que la production algérienne est en deçà de ce qui est réglementaire sur le marché l’UE. Néanmoins, il faut se préparer dès maintenant à cette éventualité, selon M. Guendouzi, lequel a signalé la priorité accordée actuellement par l’Algérie au marché africain, où il y a moins de contraintes sur le plan des exportations.

Pour ce qui est de la possibilité d’augmenter les investissements européens en Algérie, comme cela devrait être réalisé dans le cadre de l’accord d’association, il a fait savoir que cela est possible, évoquant les avantages qu’accordent la nouvelle loi relative à l’investissement. « Cette nouvelle loi donne beaucoup de garanties et une visibilité sur le plan des procédures. Reste à améliorer attractivité du pays », a-t-il indiqué, notant que six sur huit des textes d’application de la loi relative à l’investissement sont fin prêts.



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