Révision de la Constitution: La première mouture communiquée dans quelques jours

L’annonce de la première mouture du projet de révision de la Constitution serait imminente. La commission d’experts vient en effet d’achever son travail et devrait présenter le texte initial au chef de l’Etat.
Prévue en principe dimanche prochain, cette mouture est très attendue par les partis politiques, les organisations de la société civile et les différents acteurs de la scène nationale. Elle a fait l’objet de larges consultations entamées depuis l’investiture du président Tebboune. Le chef de l’Etat a rencontré plusieurs personnalités nationales agissantes, dans ce cadre, bien qu’une partie du milieu politique avait clairement affiché son opposition à cette démarche, exigeant plutôt la mise en place d’une vieille revendication d’une assemblée constituante.
Cependant Tebboune a laissé la porte ouverte, en affirmant que le travail des experts désignés en janvier dernier sera enrichi ultérieurement, avant de passer par une plénière au Parlement puis par un vote du texte final par voie référendaire.
Hier à Médéa, Mohamed Laagab, chargé de mission à la présidence de la République, a déclaré que la commission d’experts, désignée par le président de la République Abdelmadjid Tebboune « vient d’achever son travail et devra communiquer, très prochainement, la première mouture du projet de révision de la Constitution, clôturant ainsi la première phase de ce grand chantier politique initié par le Président ». L’annonce a été faite en marge d’une rencontre sur la révision de la Constitution et son rôle sur la consécration de l’acte démocratique en Algérie, organisée à l’institut des sciences juridiques et politiques de l’université Yahia-Fares de Médéa.
L’élite nationale, issue des universités, du mouvement associatif, syndicats, organismes, ou personnalités nationales et formations politiques, est appelée à « accompagner la publication de cette mouture, à travers son enrichissements en formulant des propositions sur des aspects qui ne figurent pas dans ledit document », a-t-il signalé. Il a ajouté que celle-ci dispose de trente jours, conformément à l’actuel Constitution, « pour débattre du projet, avant son passage pour examen devant le Parlement ».
Laagab a estimé que la révision de la Constitution « est devenue une affaire d’opinion publique » et que le citoyen algérien « accorde beaucoup d’intérêt aux questions relatives à la Constitution et l’impératif d’introduire des changements à la Loi fondamentale du pays », a-t-il souligné.
Le recours au référendum est « incontournable », vu que la révision porte sur un changement « global et profond » de la Constitution et « représente l’une des principales revendications du peuple, auquel reviendra, en définitive, le dernier mot à l’occasion de ce référendum pour se prononcer sur le sujet ».
Le président de la République est « très attaché à la pérennité de la nouvelle Constitution, qu’il considère comme étant « la Constitution de la Nation et non celle du Président », a fait observer Laagab, affirmant que les « garanties de respect de la Loi fondamentale du pays seront d’ordre constitutionnel et que le caractère consensuel de la nouvelle constitution constituera l’une de ces garanties ».
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