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Nationale

Révision de la constitution : Bouteflika insiste

Révision de la constitution : Bouteflika insiste

Comme un leitmotiv, le projet de révision de la Constitution revient dans un message du président de la République. Alors qu’on pensait qu’il avait presque abandonné, faute de consensus, cette promesse électorale qui date d’avril 2011, Bouteflika remet sur le tapis ce chantier.

Timidement, sans vraiment appuyer politiquement son projet, il annonce, comme pour rassurer ses partisans, que la révision de la Constitution n’est pas abandonnée. Il affirma même que la « consolidation de l’Etat de droit se poursuivra, au fil des réformes qui seront confortées dans tous les domaines, par la révision de la Constitution, dont le projet est en phase de finalisation ultime ».

Dans son message à l’occasion des célébrations de l’anniversaire de l’indépendance du pays, Bouteflika ne dira pas plus sur cette révision, ne donnera aucune date, n’avancera aucun calendrier, mais il posera quelques conditions d’ordre politique qui doivent être l’attelage de cette révision. Un peu plus loin dans son message officiel, Bouteflika a estimé en effet, que la poursuite du développement et la valorisation accrue de nos capacités, nécessitent un « climat national de stabilité, et la sérénité des esprits et des cœurs ».

Autrement dit, le chef de l’Etat ne s’impatiente guère dans ce projet « délicat », invitant ainsi l’opposition à revoir ses positions et sa démarche, lui offrant encore une fois la possibilité de rejoindre les consultations politiques pour enrichir le débat et le contenu de la Loi Fondamentale.

Il est vrai que cette opposition qui prépare dans quelques jours son sommet se radicalise de plus en plus, et se voit ainsi dans ce message être plus « considérée », moins « malmenée » qu’elle ne l’a été dans le fameux message de mars dernier. Une considération en forme de « conciliabules » et un geste d’apaisement de la part du pouvoir.

Tous les observateurs savaient que Bouteflika cherchait à travers la révision constitutionnelle la création d’une large entente, d’un consensus politique entre les différentes sensibilités et les idéologies, ainsi que les courants qui traversent la société. Il lui fallait cette entente, afin de consolider le front national contre les périls et les dangers qui menacent le pays, notamment sur le plan sécuritaire et le déferlement de la violence terroriste dans le voisinage immédiat.

Ces menaces sécuritaires sont devenues de plus en plus accrues, se greffant sur la situation économique des plus moroses sur le plan régional et mondial. Le pays est ainsi aux abords des zones de tensions extrêmes et cela exige la création d’un vrai front, d’une unité renouvelée et d’une unification des rangs.
C’est cela qui explique pourquoi Saâdani, le SG du FLN, ne veut pas d’une alliance politique entre quatre partis, mais d’un large front social et politique. C’est également cela qui a poussé Bouteflika à retarder sa révision et attendre encore des mois avant de se lancer dans son projet.

Toutefois, il semble bien que si le chef de l’Etat évoque que la finalisation du projet de cette révision est dans une phase ultime, cela veut dire que le chantier passera vers la rentrée, en septembre prochain.C’est exactement ce que pense Saâdani dans une interview récente en commentant le contenu du message de Bouteflika. Alors faut-il croire encore que c’est pour bientôt ?
 

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