Réunion d’urgence sur la Palestine : L’OCI interpelle la communauté internationale
Les développements inquiétants survenus dans la ville d’Al-Qods et la mosquée Al-Aqsa constituent une menace pour la sécurité et la stabilité de la région mais c’est aussi le début d’une guerre. C’est ce qu’ont affirmé ce mardi les participants à la réunion d’urgence de l’Union des Assemblées des Etats membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), appelant la communauté internationale à rompre son silence en assurant la protection du peuple palestinien.
Les participants à cette réunion convoquée et présidée par le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, en sa qualité de président de l’Union des Assemblées des Etats membres de l’OCI, ont condamné la situation dangereuse générée par l’agression sioniste contre la mosquée Al-Aqsa et les fidèles au su et au vu du monde entier.
Pour sa part, le secrétaire général de l’Union des Assemblées des Etats membres de l’OCI, Mohammad Qureshi Niyaz, a indiqué que la scène palestinienne connaissait en ce mois béni « des développements sans précédent à travers des incursions dangereuses » menées par les forces de l’armée d’occupation sioniste dans les esplanades d’Al-Aqsa, outre l’arrestation de centaines de personnes et les agressions contre les fidèles au moment où les Palestiniens dans les différentes villes occupés subissent de graves exactions » .
Au vu de ces développements, M. Qureshi a qualifié l’appel du président de l’APN à la tenue de cette réunion d’urgence d’« occasion précieuse pour réitérer notre condamnation de la grave escalade contre le peuple palestinien et les lieux saints ».
Il a mis l’accent sur « le devoir de la nation musulmane de s’opposer à cette arrogance sioniste, d’adopter une position ferme et de renforcer le soutien au peuple palestinien ».
Le même orateur a souligné que la question palestinienne « est la cause de tous les musulmans, et qu’il n’y a pas de paix ni de stabilité dans le monde sans sa résolution et sans le recouvrement par le peuple palestinien de ses droits et l’établissement de son Etat indépendant avec Al-Qods comme capitale ».
De son côté, le représentant de la Palestine a salué la démarche de l’Algérie de convoquer cette réunion en vue de soutenir Al-Qods, saisissant cette occasion pour saluer les personnes mobilisées à la mosquée Al-Aqsa « qui affrontent les forces d’occupation ».
Il a affirmé que ces attaques quotidiennes ne ciblent pas seulement l’esplanade d’Al-Aqsa et les fidèles mais également tous les territoires palestiniens occupés au vu et au su de la communauté internationale, en particulier les Etats-Unis et les pays européens, « qui ont choisi le silence et le deux poids deux mesures » quand il s’agit de l’entité sioniste.
Des événements annonciateurs d’une guerre de religion
L’intervenant a estimé que les événements qui frappent Al-Qods sont annonciateurs d’une guerre de religion, en ce sens qu’il s’agit d’une agression contre 2 milliards de musulmans à travers le monde entier et, de surcroît, pendant le mois de ramadhan, citant les actes de profanation de la mosquée d’Al-Aqsa par les forces sionistes et le recours à l’utilisation des armes à l’intérieur de la mosquée.
Il a appelé, dans ce sens, au resserrement des rangs et à faire front uni pour défendre la mosquée et la ville, préconisant l’adoption de mesures pratiques, « le peuple palestinien et ses symboles sacrés ayant besoin du soutien de la nation musulmane » pour faire face à l’ennemi sioniste.
De son côté, le président de la Grande Assemblée nationale de la République de Turquie, Mustafa Sentop, a condamné l’escalade de l’occupation israélienne contre la mosquée d’Al-Aqsa et de la ville d’Al-Qods ainsi que l’agression des fidèles, exhortant la communauté internationale à faire pression sur l’entité sioniste qui a fait fi du droit international et de toutes les chartes internationales.
Sentop a également dénoncé le silence de la communauté internationale face à ces pratiques « susceptibles de mener à l’échec de la solution des deux Etats ».
Après avoir condamné la politique des deux poids deux mesures adoptée par la communauté internationale, lui reprochant de ne pas imputer à l’entité sioniste la responsabilité de ce qui se passe dans les territoires palestiniens, le parlementaire turc a souligné que « le sang des Palestiniens et les pertes humaines enregistrées en Palestine étaient la responsabilité de tous ».
Il a réaffirmé, dans ce sens, la position de son pays, qui soutient la cause palestinienne et le droit du peuple palestinien à l’établissement de son Etat indépendant.