Réunion du Comité du Conseil de sécurité concernant le Mali
Le Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 2374 en 2017 concernant le Mali, se réunit mardi pour la présentation du compte rendu des réunions tenues en 2020, a indiqué son président José Singer Weisinger (République dominicaine).
Il s’agit, en effet, d’une séance d’information annuelle du président sur les travaux du comité chargé de surveiller l’application des sanctions imposées par le Conseil de sécurité contre quiconque entraverait l’exécution des engagements qui figurent dans l ‘ accord de paix et de réconciliation au Mali, issue du processus d’Alger.
Depuis la mise en place du régime de sanctions en septembre 2017, le président du comité a conduit trois missions au Mali, mais cette année, une visite du comité n’a pas été possible.
Au total, huit personnes ont été sanctionnées. Elles sont soumises à un gel des avoirs et à une interdiction de voyager pour avoir «entravé» la mise en œuvre de l’accord de paix.
Le dernier briefing de Singer Weisinger sur les travaux du Comité des sanctions contre le Mali a eu lieu le 8 octobre 2019, environ une semaine avant de diriger une délégation du Comité qui s’est rendu au Mali du 16 au 18 octobre 2019.
S’exprimant, lundi, à l’ouverture de la 41e session ordinaire du Comité de suivi de l’accord de paix et de réconciliation au Mali issu du processus d’Alger (CSA), tenue à Bamako, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a réitéré l’engagement de l’Algérie, en sa qualité de chef de file de la médiation internationale et de président du Comité de suivi de l’accord de paix, à tout entreprendre pour poursuivre la mise en œuvre de l ‘ Accord «durant cette période délicate (transition ndlr)».
A cette occasion, le chef de la diplomatie a rappelé que « le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a souligné tout l’intérêt qu’il attache à l’application intégrale de l’Accord en tant que seule voie à même de permettre au Mali de préserver durablement sa stabilité et de relever les défis multiples auxquels il fait face ».
A ce propos, il a noté que « l’Algérie qui a déployé d’importants efforts pour la stabilisation du Mali à travers la conclusion de l’Accord, et pour la préservation de la stabilité de ce pays frère durant les derniers mois, s’est engagée à apporter son accompagnement à la Transition en cours ».
Dans ce contexte, «il serait important que vos travaux aboutissent dans un temps raisonnablement court au parachèvement de la mise en œuvre des actions prioritaires héritées des sessions précédentes», a dit le ministre en s’adressant aux participants.
«Nous pensons que le contexte actuel offre une excellente opportunité pour que la Partie malienne se projette sur les étapes restantes de la mise en œuvre de l’Accord à travers l’édition d’une nouvelle feuille de route adaptée aux objectifs et au calendrier de la Transition », at-il préconisé à ce propos.