Ressources en eau : L’Algérie aura besoin de 4,3 milliards de m3 en 2030

Pour répondre aux besoins de sa population, l’Algérie devrait mobiliser quelque 4,3 milliards de mètres cubes d’eau à partir de 2030, contre les 3,3 milliards consommés actuellement, a indiqué le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib.
Pour permettre à l’Algérie, en 2030, de se mettre à « l’abri » du besoin en eau dans tous les secteurs de l’activité nationale, notamment celui de l’alimentation puisque le pays comptera à cet horizon 50 millions d’habitants, un plan national de l’eau a été adopté par les autorités publiques, a fait savoir Necib lors de son passage, hier, sur les ondes de la Chaine III de la radio nationale.
« Ce plan permettra d’assurer une exploitation rationnelle, avec la garantie d’un développement économique et social qui accompagne les aspirations des citoyens », a-t-il soutenu. Il s’agit également, a ajouté le ministre, d’assurer la pérennité de ces ressources hydriques pour les futures générations, d’où la nécessité de continuer à réaliser des barrages, à investir dans les techniques du dessalement de l’eau de mer et dans celles de la régénération des eaux usées. Se référant au Plan national de l’eau, Necib indiqué qu’il y est tenu compte des aléas naturels « pour pouvoir s’adapter aux effets du changement climatique » et répondre ainsi aux besoins de consommation des ménages et de l’économie.
Il a annoncé, en outre, qu’en prévision de l’augmentation des besoins attendue à l’échéance fixée, il a été projeté la construction d’une « vingtaine de barrages de taille moyenne », appuyés par des installations de transfert d’une région à une autre, notamment en direction des Hauts Plateaux. Compte tenu de l’irrégularité des précipitations inégalement réparties à travers le territoire, Necib a expliqué que le schéma hydraulique retenu consiste à résorber les déficits « là où ils existent », et ce en densifiant la construction de stations de dessalement. Il a précisé que celles actuellement en activité contribuent à produire 17% de l’offre nationale d’eau potable. Concernant les fortes précipitations observées au cours des dernières semaines, le ministre a annoncé que celles-ci ont permis de réaliser une moyenne nationale de remplissage de 75%, notant au passage que les plus grandes réserves sont constituées de nappes d’eau souterraines. S’exprimant, par ailleurs, sur une éventuelle réévaluation de la tarification, le ministre des Ressources en eau a répondu que celle-ci n’est pas « à l’ordre du jour ».
Le renforcement des infrastructures prévu au titre du Plan national de l’eau s’accompagnera, d’après le ministre, par l’intensification des efforts visant à réduire les fuites d’eau à 18% en 2030 contre 35% actuellement. Insistant sur le recours aux capacités et compétences nationales pour la mise en œuvre de ce plan, tant en matière de bureaux d’études que d’équipements, Necib a fait état du lancement, dans les deux mois prochains, de la première drague algérienne de désenvasement des barrages.
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