Repli des stocks américains et pression de l’OPEP
Le marché attendait des propositions fortes et des signaux positifs pour repartir de bon pied. Des espoirs vains.
Les cours du brut étaient figés et ont demeurés froid, refusant tout rebond ou un redécollage vers des seuils acceptables. Pourtant, les événements étaient favorables pour accélérer le rythme d’une hausse et fortifier les cours.
La réunion de l’OPEP avec ses partenaires à Abou Dhabi n’a pas vraiment secoué les données. Le communiqué final de cette réunion était pauvre en détails et les autres propositions saoudiennes de réduction de ces niveaux d’exportation étaient attendues.
Ainsi, l’annonce de réduire d’un demi million de barils/jour à partir de septembre est certes un effort immense pour Ryad, mais cela n’a pas encouragé d’autres gros producteurs à suivre cette démarche pour « déstabiliser « le marché dans le bon sens.
Une telle annonce est un excellent levier pour peser sur les cours et l’équilibre du marché mondial. De plus, cette réunion a beaucoup plus servie à « tirer les oreilles « à quelques pays producteurs indisciplinés ou récalcitrants, comme l’Irak, le Kazakhstan, les Emirats arabes unis et la Malaisie.
Ces pays sont accusés de fausser les calculs de l’OPEP et ses partenaires. Lors de cette réunion, ils ont accepté de se conformer aux termes de l’accord de réduction d’une manière graduelle. Autrement dit, il faudra patienter encore quelques mois pour que l’accord de limitation de la production soit véritablement respecté par tous les signataires. Un détail qui n’a pas échappé aux investisseurs, restés sur leur faim.
Mais le marché scrute ailleurs. Certains experts ont noté une baisse conséquente des réserves mondiales du brut. Une confirmation qui est reliée avec ces résultats attendus sur les stocks américains. En effet, les analystes tablent sur une baisse des réserves de brut de 2,2 millions de barils, de celles d’essence et des produits distillés de 2 millions de barils.
Les cabinets financiers s’attendent à une très forte baisse même des stocks américains de pétrole brut, d’autant que les importations ont reculé. Des chiffres seront communiqués dans la soirée d’hier par le Département US de l’Energie. Ces anticipations, accouplées à une baisse de la valeur du dollar, ont crée une bonne pression sur les prix qui risque de remonter et de le baril pourrait bien arracher encore quelques dollars d’ici quelques jours.
Car, il n’est pas rien que les cabinets d’expertise avancent le chiffre de 7,8 millions de barils de recul dans les réserves US la semaine dernière. Un repli certes, mais aussi des interrogations.
Hier, le Brent valait un peu plus de 52,28 dollars dans les échanges américains, soit une très légère hausse par rapport aux séances précédentes.