Réouverture des frontières : La diaspora algérienne dans le flou
A deux jours de la réouverture partielle des frontières du pays, les ressortissants algériens sont toujours dans le flou. En l’absence d’information officielle de la compagnie aérienne nationale, particulièrement pour ce qui est de la commercialisation des billets d’avion, les algériens de l’étranger sont sous l’emprise des rumeurs.
Alors que la réouverture des frontières sera effective à partir de ce mardi, 1er juin, aucune information n’est encore communiquée sur la commercialisation des billets d’avion. L’agence d’Air Algérie à Paris-Opéra était encore fermée ce samedi.
Les Algériens qui ont fait le déplacement auprès de l’agence pour obtenir des informations mais surtout pour acheter le billet n’ont eu aucune réponse. L’absence d’information officielle laisse le champ libre aux rumeurs. Un faux communiqué «pack confinement» a en effet circulé sur les réseaux sociaux. Le document en question affiche les tarifs des prestations d’Air Algérie, dans le cadre du confinement obligatoire des voyageurs à leur arrivée en Algérie.
Ces prestations devront coûter 490 euros (100 euros pour les tests PCR, 70 euros la nuitée dans un hôtel pour la période de confinement, 30 euros pour le test antigénique et 10 euros pour le transport de l’aéroport à l’hôtel), sans compter le tarif du billet qui sera adapté en fonction de la destination. Ces prix, jugés excessifs, ont provoqué l’ire des ressortissants algériens qui ont exprimé leur mécontentement et leur colère.
La direction d’Air Algérie a vite démenti l’existence de ce document sans pour autant apporter de précisions. «Le communiqué en question est dénué de tout fondement. Les services de la compagnie n’ont aucune relation avec le document qui vise à semer le trouble et à tromper l’opinion publique», a-t-on précisé. Indignée par les conditions auxquelles devront se soumettre les Algériens désireux se rendre en Algérie, la communauté algérienne de France a tenu à exprimer son mécontentement en organisant un rassemblement devant le siège de l’ambassade d’Algérie à Paris ainsi que devant les consulats des villes de Marseille et de Lyon. Ils ont dénoncé les conditions exigées par les autorités algériennes, réclamant leur révision, notamment pour ce qui est de la mise en quarantaine obligatoire de cinq jours pour tous les passagers.
Une mesure motivée, selon les précisions des membres du comité scientifique, par la lutte contre la propagation du coronavirus et ses variants. Aussitôt fixées, ces mesures ont été décriées par la diaspora algérienne.
Plusieurs organisations de la communauté algérienne à l’étranger ont en effet réagi et signé il y a quelques jours un communiqué commun pour réclamer, entre autres, «l’annulation de la mesure du confinement obligatoire de cinq jours pour les Algériens vaccinés ou dont le test PCR est négatif». Du nouveau sera sans doute communiqué dans les prochaines 48 heures.