Réouverture des frontières: Plus d’un million d’Algériens attendus en Tunisie

Après plus de deux longues années de confinement et restrictions dus à la propagation du nouveau coronavirus, la décision de réouverture des frontières terrestres avec la Tunisie a été bien accueillie par les deux peuples, preuve en est la ruée sur les agences de voyage pour réserver des vacances en Tunisie, destination touristique favorite des Algériens.

La décision de réouverture des frontières terrestres, fermées depuis 2020 en raison de la Covid-19, a été annoncée la semaine passée par le président de la République Abdelmadjid Tebboune, au grand bonheur des deux côtés, qui attendaient depuis près d’une année une telle décision.

Selon le président du Syndicat National des Agences de Voyages (SNAV), Nadir Belhadj-Mostefa, les agences de tourisme ont reçu énormément de demandes de citoyens qui voulaient s’enquérir du programme des voyages et des offres proposées pour se rendre en Tunisie. « Plus d’un million d’Algériens visiteront la Tunisie cet été », a-t-il estimé.

Le premier responsable du SNAV a fait savoir que les agences touristiques travaillent d’arrache pied pour préparer des offres compétitives dans diverses villes tunisiennes.

Des citoyens contactés par le Jeune Indépendant ont affirmé que cette décision est intervenue à un moment opportun, affirmant que beaucoup ont été soulagés de pouvoir s’offrir des vacances.

 « Beaucoup d’Algériens de la classe moyenne, incapables de s’offrir des vacances dans des installations touristiques en Algérie, vu leurs prix très élevés, peuvent se permettre des séjours dans des hôtels trois étoiles en Tunisie », ont-ils noté.

Amani Bensalem, fonctionnaire dans une entreprise nationale, fait partie des Algériens qui ont fait le choix de passer leurs vacances en Tunisie, a précisé qu’elle a payé plus de 50% moins chère le même séjour qu’elle voulait passer en Algérie, avec des prestations plus intéressantes.

« J’ai réservé sept nuitées pour deux personnes pour moins de cent milles dinars, alors de j’allais payer le double de ce tarif dans un hôtel en Algérie », a-t-elle indiqué.  

Il convient de noter qu’après la levée des restrictions sanitaires, la Tunisie a connu un grand afflux de touristes, notamment de pays de l’Europe de l’est, ce qui a fait qu’une grande partie des hôtels sont réservés cet été à 80%.

Pour trouver des offres aux touristes algériens, M. Belhadj a assuré que les agences de tourisme négocient avec des hôtels afin d’obtenir les meilleures offres.

Pour faire montre de l’intérêt accordé par les autorités tunisiennes au touriste algérien, le ministre du Tourisme tunisien, Mohamed Moez Belhassine, a tenu mercredi dernier une réunion spéciale pour préparer leur accueil (touristes algériens) dans les meilleures conditions.

Les deux pays avaient fermé leurs frontières terrestres en mars 2020 pour endiguer la propagation du coronavirus. Jusque-là, le trafic routier entre les deux pays se limitait au transport de marchandises. Les liaisons aériennes et maritimes avaient repris en juin 2021.

Avant la pandémie du coronavirus, plus de trois millions d’Algériens se rendaient chaque année en Tunisie, selon des chiffres officiels.

Côté algérien, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, a rencontré ce lundi à El Tarf son homologue tunisien Tawfik Charafeddine, dans le cadre des préparatifs en cours pour rouvrir les frontières terrestres entre les deux pays aux voyageurs à compter du 15 juillet courant.

La rencontre s’est déroulée au poste frontalier d’Oum Tboul où le point a été fait sur les préparatifs relatifs à la réouverture des frontières terrestres entre l’Algérie et la Tunisie en application de la décision commune du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et de son homologue tunisien, Kaïs Saïed, de rouvrir les frontières terrestres entre les deux pays, à la mi-juillet.

La rencontre a eu lieu en présence des walis des wilayas frontalières avec la Tunisie, à savoir El Tarf, Tébessa, Souk Ahras et El Oued, ainsi que du directeur général des douanes algériennes, Noureddine Khaldi.