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Nationale

Rentrée scolaire : La hantise de la surcharge des classes

Rentrée scolaire : La hantise de la surcharge des classes

La prochaine rentrée scolaire risque d’être très difficile. Le retour au système d’enseignement habituel va certainement faire ressortir l’épineux problème de surcharge de classes. Les parents d’élèves, les enseignants et les syndicats affichent leur appréhension et tirent la sonnette d’alarme. Ils estiment nécessaire de prendre des mesures urgentes pour réduire le nombre d’élèves par classe, notamment dans le cycle primaire.

Suite à une stabilisation de la situation sanitaire, après une quatrième vague moins dangereuse que les précédentes, le ministère de l’Education a pris la décision d’un retour à la normale des cours et de l’annulation du système de groupes, et ce dès la prochaine rentrée scolaire 2022/2023. Les élèves devront donc reprendre une scolarité ordinaire, avec un emploi du temps complet. Les syndicats, qui ne sont pas contre l’idée de retourner à un système ordinaire, ont cependant émis des réserves, notamment concernant le nombre d’élèves en classe, jugé trop élevé.

Outre les retards que connaît la réalisation de certains nouveaux établissements scolaires et le déficit en enseignants, le problème de la surcharge des classes va se poser avec acuité pour la prochaine rentrée. 

Le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, a soulevé plusieurs points qui caractérisent la prochaine rentrée scolaire. Ils s’attendent à ce qu’elle soit la plus difficile, depuis des années, surtout après la décision d’un retour au système scolaire ordinaire. Contacté par le Jeune Indépendant, M. Amoura a fait allusion au problème de la surcharge des classes qui préoccupe sa formation syndicale depuis des années. Il n’exclut pas d’avoir des classes à plus de 50 élèves. Le syndicaliste a affirmé que « ce phénomène ne date pas d’aujourd’hui mais bien avant la Covid-19, et nous avons dénoncé ce problème », a-t-il déclaré. 

Il a fait savoir que, sur la base des rapports soumis par les bureaux de wilaya du syndicat, il a été constaté que de nombreux établissements scolaires au niveau national devront faire face à une grave crise de surcharge dans les classes de 1re et 3e années moyennes, car le nombre d’élèves atteindra 54 élèves par classe, et ce en raison du taux élevé de passage de la 5e année primaire aux classes supérieures, en particulier après l’annulation de l’examen de fin d’études primaires. Ajouté à cela le taux de redoublement parmi les élèves de 1re année moyenne. 

Le premier responsable du Satef a ajouté que la crise de la surcharge de classes s’étendra au cours de la prochaine année scolaire dans le cas où les directions de l’éducation, au niveau de toutes les wilayas, ne reçoivent pas les nouvelles infrastructures de base, tels les établissements et les restaurant scolaires ainsi que les annexes. « Etant donné qu’ils sont obligés de fournir une place pédagogique pour chaque élève, ils seront amenés à recourir au bricolage et ne pas penser à trouver de vrais solutions à la problématique, ce qui est principalement représenté dans l’exploitation des « classes mobiles » ou ce qu’on appelle « les classes rotatives », notamment dans les cycles moyen et secondaire », a-t-il indiqué.

Selon lui, ces procédures provoqueront le chaos dans les établissements scolaires et feront perdre du temps, de dix minutes à un quart d’heure, dans le processus de déplacement des élèves entre les annexes. « Les responsables des établissements scolaires vont devoir travailler dans le système de double vacation et même en système de triple vacation dans certaines écoles primaires, et ce afin d’accueillir le grand nombre d’élèves », a-t-il affirmé.

Il convient de rappeler que près de 11 millions d’élèves feront leur rentrée le 21 septembre au titre de l’année scolaire 2022/2023. Une rentrée scolaire qui sera marquée par le retour au système d’enseignement classique, après deux années passées sous le régime de système de groupes, et ce dans le cadre des mesures exceptionnelles liées à la pandémie de Covid-19. La nouveauté pour cette année, c’est l’introduction, à partir de la présente année scolaire, de l’anglais dès la 3e année primaire. A l’occasion de l’exercice 2022/2023, le ministre de l’Education a également annoncé des mesures relatives à l’allègement du cartable.

 



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