Rentrée scolaire à Ghardaïa : Un rendez-vous douloureux pour les ménages

Au revoir les vacances, bonjour la rentrée scolaire. Les élèves, petits et grands, reprendront, le chemin de l’école le mercredi 21 septembre, le cartable sur le dos.
C’est très dur pour certains élèves de reprendre l’école. C’est donc à l’avance qu’il faut leur faire reprendre un rythme régulier, sans toutefois mettre beaucoup de pression. En effet, il n’est pas toujours facile de se réadapter à la cadence de la scolarité après une longue trêve. D’ailleurs, au début de chaque année scolaire, les enfants doivent faire face, entre autres, à un nouveau rythme, un nouvel établissement, une nouvelle classe, un nouveau maître et un nouveau programme. La reprise scolaire peut également représenter une source de stress et d’angoisse pour certains écoliers, car ils se voient revivre le calvaire du rendement scolaire sous contrôle, des punitions et de la régulation de leur spontanéité.
« Notre époque est celle du zapping. Tout va trop vite et l’enfant va rapidement plonger dans une accélération du temps où les stimulations extérieures, la pression de la réussite et les enjeux de la performance vont l’entraîner dans un tourbillon qui peut créer chez lui une multitude de tensions et de stress », a expliqué au Jeune Indépendant Omar B., un psychologue à la retraite. « Dès l’entrée à l’école, il est fréquent de rencontrer de jeunes élèves qui souffrent déjà d’une agitation physique à l’origine d’un comportement turbulent vite réprimandé par l’école », a-t-il ajouté.
Cependant, pour diverses raisons, la rentrée de cette année scolaire 2022/2023 s’annonce très difficile, particulièrement pour de nombreux parents impécunieux, vu l’augmentation faramineuse qu’ont enregistrée les fournitures scolaires. « Tout flambe ! Les prix ne cessent de s’envoler. Nous allons nous ruiner », s’est exclamé Meriem, mère de trois enfants, tous scolarisés, en réponse à une question du Jeune Indépendant sur la rentrée scolaire en particulier et sur le pouvoir d’achat d’une manière générale.
Ce cri de détresse n’est pas le seul car la majorité des Ghardaouis se plaignent, depuis déjà un certain temps, de la hausse vertigineuse des prix, non seulement celle des provisions scolaires mais aussi de tous les produits alimentaires, à commencer par ceux de large consommation, tout particulièrement les produits de première nécessité qui garnissent la table des démunis.
Toute irritée, Meriem s’est indignée : « Nous ne pouvons même pas nous alimenter correctement faute de pouvoir acheter de la viande ou même du poulet qui est affiché à 420 DA le kilo. Je ne sais plus sur quel pied danser. »
« Est-ce qu’une femme peut vivre aisément avec une pension de veuve de 3 000 DA ? », s’est-elle interrogée, appelant l’Etat à se pencher sérieusement sur cette inflation incontrôlée et galopante.
Pour revenir à la rentrée scolaire, à l’instar de plusieurs établissements scolaires du pays, la wilaya de Ghardaïa est confrontée au sempiternel problème de surcharge des salles de classe à chaque rentrée scolaire, engendrant des perturbations dans l’application de la double vacation d’un côté et dans le fait d’assurer un banc pour chaque élève. Et pour faire face à la situation, la direction de l’éducation de la wilaya de Ghardaïa a bénéficié de huit nouvelles écoles primaires, lesquelles ouvriront leurs portes dès la prochaine rentrée.
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