Renforcement des échanges commerciaux avec les pays du continent : Le pari africain de l’Algérie

L’Algérie, qui a identifié les faiblesses d’une intégration africaine, principalement d’ordre logistique, mobilise tous les moyens pour dépasser les obstacles, l’objectif étant de renforcer et d’augmenter les échanges économiques avec les pays africains, qui sont actuellement à des niveaux faibles.
Si toutes les entraves sont levées, l’Algérie peut doubler ses échanges avec le Continent africain. C’est la conviction de Samir Derradji, directeur des relations commerciales bilatérales au ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, selon lequel tous les outils sont réunis pour atteindre cet objectif. « Nous avons identifié les faiblesses de l’intégration africaine, liées principalement à la logistique.
Si ce problème est pris en charge, nous pourrons doubler, voire tripler, nos échanges avec le Continent africain, du moins pour cette année », a-t-il affirmé ce mardi, lors de son passage sur les ondes de la radio Chaîne 3. Selon lui, l’Algérie a mis toutes les chances de son côté, à travers notamment l’ouverture des expositions permanentes des produits algériens dans des pays africains, l’ouverture des succursales de banques algériennes dans des capitales africaines, en plus de la diplomatie économique. « Nous avons préparé tous les outils. Cette année, nous allons passer à une étape supérieure et récolter ce que nous avons semé avec l’augmentation de nos exportations et la diversification de l’économie », a-t-il indiqué
Le développement des zones franches est également un instrument qui est à même de renforcer la coopération entre les pays africains mais aussi de renforcer les échanges commerciaux, sachant que les échanges interafricains sont actuellement à des niveaux faibles.
L’Algérie entreprend donc clairement une stratégie économique d’intégration orientée vers l’Afrique de 1,2 milliard d’habitants, dans le but d’augmenter les échanges économiques, selon les précisions de l’intervenant.
Il est aussi beaucoup attendu, selon M. Derradji, de l’accord de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), à travers l’initiative du commerce guidée, lequel devrait booster les échanges commerciaux entre les pays ayant adhéré à cette initiative.
Le directeur des relations commerciales bilatérales au ministère du Commerce est, par ailleurs, revenu sur le dossier des exportations, qui est une question essentielle au département du Commerce. Il a rappelé qu’une feuille de route est tracée pour hisser leur volume à des niveaux supérieurs.
Il a, dans ce sens, évoqué des réunions périodiques avec les différentes filières dont l’objectif d’identifier et de lever toutes les entraves devant les opérateurs.
« Nous connaissons pratiquement toutes les contraintes dont ils souffrent », a-t-il fait savoir, affirmant que l’exportation n’est pas uniquement l’affaire du ministère du Commerce.
Selon lui, il faut d’abord qu’il y ait de l’investissement, de la production et, ensuite, aller vers l’exportation. Interrogé sur les filières identifiées comme étant prometteuses à l’export, l’invité de la rédaction de la radio nationale a indiqué qu’il y a certes des filières stratégiques, mais se sont toutes les filières qui sont visées, principalement celles à fort potentiel.
Allez à la page entière pour voir et envoyer le formulaire.