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Nationale

Renforcement de la coopération entre Alger et Freetown

Renforcement de la coopération entre Alger et Freetown

L’Algérie et la Sierra Leone ont convenu de renforcer et de développer leur coopération dans tous les domaines, politique, économique et même militaire. Les deux pays ont également décidé de renforcer le dialogue et la coordination au Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU), afin de défendre les intérêts et les positions de l’Afrique.

C’est ce qu’indique un communiqué conjoint signé, par le président de la République Abdelmadjid Tebboune et le président de la République de Sierra Leone, Julius Maada Bio, qui a effectué une visite d’Etat de trois jours en Algérie.

L’Algérie et la Sierra Leone, élues en juin dernier membres non permanents au CSNU, œuvreront de concert pour défendre les valeurs et les intérêts de l’Afrique et soutenir toutes les causes justes, entres autres, les causes palestinienne et sahraouie.  Ils travailleront au CS dans le cadre du Groupe A3, regroupant les pays représentants de l’Union africaine (UA) au sein de cet organe central de l’ONU, à savoir l’Algérie, la Sierra Leone et le Mozambique. Ce groupe de coopération et de coordination, initié à la base grâce à la l’Algérie, a été élargi pour accueillir un pays sud-américain, après que le Guyana a formulé son souhait de rejoindre le bloc africain.

L’un des plus importants dossiers qui attend les deux pays est celui de la réforme du CSNU. Dans ce sens, ils ont réaffirmé leur engagement vis-à-vis du Consensus d’Ezulwini. Voté par l’UA en mars 2005, ce processus appelle à une participation plus dynamique et plus large des pays africains à la prise de décision au sein de cette organisation. Le président sierra-léonais est le président du Comité des Dix chefs d’Etat et de gouvernements de l’UA sur la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU (C10).

Cette visite de travail est intervenue dans un contexte régional caractérisé par l’instabilité sécuritaire induite par l’expansion du fléau du terrorisme et les changements anticonstitutionnels dans plusieurs pays africains, notamment au Sahel.  Les deux présidents ont réitéré leur appel à une transition pacifique dans ces pays connaissant des crises d’ordre constitutionnel. Ils ont confirmé leur engagement à travailler ensemble pour promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité dans la région du Sahel. 

Dans le même sillage, ils ont appelé l’ensemble des parties à prendre davantage de mesures coordonnées entre les Etats membres des différentes organisations régionales et africaines, l’objectif étant de rapprocher les actions afin d’obtenir des résultats positifs et constructifs pour les processus démocratiques en cours dans ces pays.

Notant que le président Bio, en tant que représentant de la CEDEAO, collabore avec le président de la République Togolaise pour mener des négociations avec le Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie (CNSP) au Niger.

 L’Algérie, acteur de stabilité dans la région

De son côté, le président sierra léonais a mis en exergue le rôle de l’Algérie en matière de maintien de la stabilité et de la paix en Afrique, exprimant sa profonde appréciation de la contribution algérienne au rétablissement de la paix et à la consolidation de la réconciliation nationale en Sierra Leone, en coordination avec la présidence togolaise de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) suite à la grave crise interne qu’a connue le pays de mars 1991 à janvier 2002.

Il a également salué l’efficacité des mesures diplomatiques initiées et mises en œuvre par le Président Tebboune en faveur de la paix, de la sécurité, de la stabilité et du développement, aux niveaux régional et continental, rejetant totalement toutes formes d’ingérences étrangères, y compris militaires. A cet effet, Tebboune a réaffirmé son engagement à œuvrer à l’instauration de la paix, de la sécurité et de la bonne gouvernance en Afrique durant son prochain mandat (à partir de février prochain) quand il assurera la présidence tournante du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) de l’Union africaine.

Concernant la question du Sahara Occidental, les présidents des deux pays ont souligné l’importance cruciale pour les parties en conflit de reprendre les négociations sous la médiation du Secrétaire général de l’ONU. Ils ont exprimé leur désir de parvenir à une solution politique juste et durable, permettant au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité et aux principes de la Charte des Nations unies et de l’acte constitutif de l’Union africaine. Ils ont aussi réaffirmé leur soutien aux efforts du Secrétaire général de l’ONU et de son Envoyé personnel, Staffan de Mistura, visant à parvenir à un règlement politique juste et durable de ce conflit.

S’agissant de la question palestinienne, les deux Présidents ont réaffirmé leur soutien indéfectible au droit inaliénable du peuple palestinien à l’indépendance et à une solution juste et durable au conflit israélo-palestinien. Cette solution reconnaîtrait le droit légitime du peuple palestinien à établir son État indépendant, basé sur les frontières de 1967 avec Al Qods-Est comme capitale, dans le cadre d’une solution à deux États. Ils ont souligné que le règlement de cette cause demeure essentiel pour une paix et une sécurité durables au Proche-Orient.



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